Toutes les générations étaient représentées et les niveaux en mécanique étaient très variables, avec même un ancien stagiaire venu perfectionner ses connaissances et un débutant se demandant par où on remplit l’huile dans le moteur !
Ainsi « dans le cœur des enfants de 7 à 77 ans », pour paraphraser Michel Sardou, nos quatre voitures MG utilisées pour les travaux pratiques « chantaient des mélodies » provenant de modèles forts différents : MG TF, MG B, Midget, MGC – versions US – et une auto française, une R16TS un peu capricieuse ! – pour notre plus grande joie, appartenant à l’un des deux youngtimers qui participaient également au stage.
On ne pourra pas dire que le MG Club de France est sectaire. En effet, le GRETA avait demandé au club de bien vouloir accepter deux stagiaires non MG afin de permettre l’ouverture du stage.
Cette joyeuse bande prête aux aurores (à compter de 8h30 pour les plus enthousiastes) a dû d’abord, avec leur voiture, affronter les portes de La Chapelle et d’Aubervilliers bien connues pour leur charme et leur caractère pittoresque, puis la canicule et enfin l’épreuve de mettre nos anciennes sur les ponts élévateurs « redoutables juge de paix » !
Heureusement, le proviseur, M. Doucet, nous a accueillis avec un grand sourire, un amour de la transmission et des croissants/pains au chocolat bien chauds avec du café fumant (sans oublier les succulents fruits frais du jardin de Mohammed).
Ainsi la petite troupe, après un examen en détail des bolides réunis, s’est retrouvée à l’écoute des excellentissimes et cultissimes Ludo et Josh, nos instructeurs pour le stage et donc pour un premier round de théories sur les premiers thèmes du programme aussi divers que le réglage des culbuteurs ou des notions sur notre bien aimé carburateur SU…
De façon idéale, nous alternions entre le cours magistral, les questions des apprentis que nous étions et la mise en pratique sur nos voitures, les mulets du garage.
Ainsi, l’un d’entre nous, a appris que sa MGC dont il avait vanté à tous la rondeur et le couple légendaire du 6 cylindres en ligne de 3 litres, fonctionnait en fait au mieux sur 4 cylindres : quelle découverte ! et surtout quel bonheur ensuite de reprendre sa voiture réglée par ses soins (enfin bien aidé pour ne pas dire plus par nos professeurs) et de l’entendre ronronner comme un félin bienheureux …
Ces séances étaient entrecoupées par un déjeuner organisé au cordeau par Jacky dans un bistro du quartier fort sympathique.
Tous les jours de nouveaux outils et de nouvelles connaissances et pour certains stagiaires la dure réalité de leur métier (c’est bien la retraite quand même !) qui les rattrapaient en les éloignant parfois de cet havre difficile à quitter car entièrement dédié à notre passion mécanique.
Puis le dernier jour l’apothéose, le barbecue organisé avec les « jeunes diplômés » et leurs professeurs, l’occasion de refaire le monde automobile et de déguster quelques petits canons de rosé (dans les limites bien entendu du raisonnable et du code de la route si ces deux limites sont compatibles).
Pour conclure, on prend du plaisir, on apprend et on rencontre des gens sympas : l’auteur de ces lignes rêve d’une prochaine édition, niveau 2, voire en ce qui le concerne d’une inscription aux cours du soir pour tenter le CAP ou le bac Pro…
Merci à Jacky !!! qui organise ce stage depuis bientôt une dizaine d’année, de A à Z avec un dévouement et une efficacité hors pair. Il devrait être prescrit par la médecine du travail et remboursé par la sécurité sociale tant il fait du bien au moral !
Texte et photos : Arnauld ACHARD