2010 – Rallye de l’AG en Bourgogne

Rallye de l’AG en Bourgogne
20 et 21 mars 2010

Journée du samedi 20 mars :

Départ d’Auxerre au petit matin du samedi sous la grisaille de mars vers les plateaux du Tonnerrois.
Après avoir franchi la vallée du serein, nous gagnons la vallée de l’Armançon au gré de petites routes, notamment par l’ancienne course de cote régionale de Poilly sur Serein.

Le but de cette matinée est la visite d’un ancien monastère niché au cœur de la forêt St Jean, près de Châtel Gérard. Nous sommes chaleureusement accueillis par la famille Degouve de Nuncques, propriétaires des lieux. La visite du cloître, de la chapelle, du four et de la bibliothèque s’enchaîne par petits groupes.

Cliquez pour voir en plus grand svp - Photos de Gilles Coty, Bernard Joubert, Frédéric Kiener, André Pons, tous droits resérvésLes membres de l’association Vausse Animation s’emploient à nous passionner pour ces lieux chargés de l’histoire de la Bourgogne. Repas composé de spécialités locales à la salle communale de châtel Gérard.

Retour vers Auxerre en début d’après midi, nous traversons le village médiéval de Montréal. Nous regagnons l’ancienne RN 6 par la vallée du Vau de Bouche, ruisseau serpentant sous une voûte de verdure qui nous enchante sous quelques rayons de soleil, vive la conduite au grand air en B !

Arrivée à Auxerre dans les délais prévus pour enchaîner sur l’assemblée générale annuelle du MG Club.


Cliquez pour voir en plus grand svp - Photos de Gilles Coty, Bernard Joubert, Frédéric Kiener, André Pons, tous droits resérvésJournée du dimanche 21 mars :

De nouveau, un départ sous la grisaille voire même quelques gouttes. Cap à l’ouest vers la Puisaye et la Forterre cette fois ci !

Traversée des plateaux de l’Auxerrois pour arriver dans le monde minéral de la carrière souterraine d’Aubigny.

Nous sommes accompagnés par les membres d’une association dynamique qui nous font revivre dans la bonne humeur l’atmosphère de ce que connaissaient les carriers aux siècles précédents. Site majestueux habilement mis en valeur par des jeux de lumières, la visite d’une heure a enthousiasmé notre groupe malgré la fraîcheur des lieux.

 

Cliquez pour voir en plus grand svp - Photos de Gilles Coty, Bernard Joubert, Frédéric Kiener, André Pons, tous droits resérvésDépart vers notre ultime étape du repas de midi, nous retournons à l’est en longeant la vallée de l’Yonne et le canal du nivernais, passage au pied des mythiques rochers du Saussois.

Nous regagnons ensuite la vallée de la cure par de petites routes verdoyantes pour arriver au restaurant couleur locale du Morvan : la Beursaudière, fin de notre périple.

Philippe Dolin

 

Remerciements à :

La famille Degouve de Nuncques

Vausse animation

Les accompagnateurs de la visite de la carrière d’Aubigny

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Photos de Gilles Coty, Bernard Joubert, Frédéric Kiener, André Pons, tous droits resérvés



Annexe sur le prieuré de Vausse

Le prieuré de Vausse est situé dans la forêt Saint-Jean, sur la commune de Châtel-Gérard (Yonne).

Il a été fondé au début du XIIIe siècle par Anséric de Montréal et dépendait de l'abbaye du Val des Choues. Protégé par les seigneurs de Montréal puis par les ducs de Bourgogne, il reçut de nombreuses donations et a bénéficié d'une grande prospérité jusqu'au XVe siècle.

A partir du XVIe siècle, il connut le déclin avec des difficultés financières et une baisse du nombre de ses moines. Au XVIIe siècle, les prieurs qui étaient auparavant élus par les moines, furent nommés par le pouvoir royal. Ces prieurs commendataires, qui en majorité vivaient en grands seigneurs loin de Vausse, n'ont pu s'opposer au relâchement des mœurs qui touchait les moines eux-mêmes. Au XVIIIe siècle, un incendie a ravagé une aile du prieuré. En 1763, le dernier moine quitta Vausse pour l'abbaye du Val des Choues.

A la Révolution, le prieuré a été vendu et transformé en faïencerie. En 1835, il vit naître Ernest Petit, qui deviendra historien de la Bourgogne et qui fera du prieuré son cabinet de travail.



Annexe sur Montréal

Vers l'An Mil, Montréal est déjà une seigneurie importante. Elle occupe une position stratégique entre le duché de Bourgogne et le comté de Champagne dont elle dépend, et un vaste territoire constitué des comtés de Nevers, Auxerre et Tonnerre, soutenu par le roi.

Mais elle suscite également la convoitise et subit les assauts de ses puissants voisins. Ainsi, au début du XIe siècle, elle est assiégée plusieurs fois par le comte de Nevers, Landry, sans qu'il réussisse à percer ses défenses.

Les seigneurs de Montréal renforcent les murailles : progressivement la pierre remplace le bois, un mur d'enceinte avec ses portes fortifiées ceinture la ville, un château s'élève au sommet de la colline.

Bien protégée, Montréal profite pleinement de l'essor des XIe siècle et XIIe siècle : le commerce et les foires se développent, la population augmente rapidement. Cette prospérité permet à Montréal de devenir une véritable ville, au point de rivaliser avec Avallon. En 1128, 18 ans après Avallon, les habitants se voient accorder par leur seigneur une charte d'affranchissement.

Fidèles vassaux du duc de Bourgogne et du comte de Champagne, les Anséric s'attirent les bonnes grâces de l'un comme de l'autre et agrandissent ainsi leurs domaines. Au XIIe siècle, ils accèdent aux premières places du duché : en 1147 Anséric II accompagne le duc à la croisade. À son retour, il reçoit la fonction de sénéchal de Bourgogne. En 1170, Anséric III épouse Sybille, nièce du duc Eudes II.

Les Anséric sont également de grands bâtisseurs et Montréal en garde aujourd'hui encore la trace. Anséric Ier fonde le prieuré Saint-Bernard, établissement construit au bord de la route entre Avallon et Montbard, et voué à l'hospitalité des voyageurs. Anséric II, de retour de croisade en 1150, entreprend la construction près de son château d'une église collégiale dédiée à Notre-Dame, en accomplissement d'un voeu fait lors de son départ. La construction sera achevée par Anséric III.

Mais la lignée des Anséric connaît la déchéance lorsqu'en 1255, le roi saint Louis ordonne au duc de Bourgogne Hugues IV de mettre fin aux agissements de son vassal. En effet, Anséric VI s'était fait connaître comme un seigneur pillard, au point de s'attirer la colère du roi de France. Dépossédé de ses biens et domaines, il termine ses jours dans la forteresse de Châtel-Gérard.



La Carrière d’Aubigny

Avec ses 16 carrières, le Forterre, au sud d’Auxerre, fut longtemps un véritable « grenier à pierres » qui servirent, par exemple, aux constructions de l’opéra et de l’hôtel de ville de Paris. Dans cette colossale cavité creusée par l’homme depuis la préhistoire, cette « cathédrale inversée » aux voûtes culminant à 35 m, on ne peut que se sentir écrasé par les milliers de vies de carriers qui s’y sont relayées, dans la pénombre des torches, extrayant des blocs de 15 t qu’ils déplaçaient sans moyen mécanique. À sa manière, Jean-Bernard est leur descendant. Avec son épouse, il ne ménage pas sa peine pour communiquer sa passion pour la carrière où, « môme, [il venait] faire l’andouille à Mobylette ».
Outre les différents chefs-d’œuvre exposés, escaliers, colonnades, chapiteaux, les groupes d’enfants ont droit à un cours de taille. Le niveau inférieur est plus brut, plus naturel. L’humidité monte, les sons s’estompent, l’obscurité gagne.
« Mais au cours des siècles, conclut Jean-Bernard les yeux brillants, personne ne l’avait jamais vue éclairée comme ça. » Et d’un seul coup, il allume les quelque mille lampes disposées par un scénographe. Et la carrière prend vie…


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