Dimanche 30 juillet, en route vers l’EEOTY 2017 organisé par le Porto MG Clube. La pluie nous accompagne par intermittence et nous roulons capotés. Nous nous partageons le volant, même s’il est à droite. Contrairement à nos autres voyages, nous utilisons beaucoup les autoroutes pour écouter les temps de roulage. Nous passons par le nord de l’Espagne que nous ne connaissons pas. Pause déjeuner à San Sebastian. Après 100 km de plus, détente dans le joli port de Castro Urdiales. De là nous rejoignons Santander qui vit sa Semana Grande ; l’occasion de goûter aux spécialités locales dans une ambiance de marché de Noël.
Lundi 31 juillet, vers Lugo. En périphérie d’Oviedo, à travers la lunette arrière de la voiture qui roule, j’arrive à fixer l’église San Julian dos Prados, la plus grande des églises préromanes qui aient subsisté. Surtout, il faut voir Santa Maria del Naranco (patrimoine UNESCO) ; il s’agit en fait d’un élément du palais d’été de Ramiro 1er (791-850) roi des Asturies, jamais occupées par les Arabes, berceau de l’Espagne parce que point de départ de la Reconquista. Soirée-étape à Lugo qui possède la plus belle enceinte romaine en Espagne.
Mardi 1er août, un très beau temps. A travers les Asturies et la Galice, nous roulons presque en permanence dans des forêts d’eucalyptus.
Une première étape qui rappelle la météo marine : A Coruña (La Corogne). A voir : la Tore de Hercules, dont la structure interne date des Romains. La Galice est une région celtique et granitique comme la Bretagne, l’Ecosse, l’Irlande, … Les greniers y sont réalisés en granit, au lieu du bois pour les asturiens. Un peu plus loin, un autre nom de la météo marine : Cabo Fisterra. Soirée-étape à Santiago de Compostela.
Mercredi 2 août, pas de voiture aujourd’hui : visite de Santiago et de sa cathédrale. Déception ! La façade et surtout le Portique de la Gloire sont en restauration, donc totalement inaccessibles. Ce que nous y avons préféré : la Corticela, avec la simplicité de son origine préromane. Enfin, Santiago c’est aussi une ville avec ses surprises pour gourmands, pour amateurs de voitures anciennes comme cette Mathis engagée dans un tournage.
Jeudi 3 août, après une pause déjeuner à Esposende au bord de l’océan : PORTO ! EEOTY 2017 ! L’accueil de l’évènement se fait à la Fondation Antonio Cupertino de Miranda. Quelques voitures pour nous faire rêver. Une très jolie TC dont le propriétaire nous fait découvrir l’extraordinaire silence de fonctionnement. Plus loin, un type P et son thermomètre d’eau très original. L’après-midi se termine par quelques bulles, un briefing et un repas portugais comme il se doit.
Vendredi 4 août, nous faisons la promenade dans la vallée du Douro, nous étions curieux de voir une quinta (exploitation agricole) : la Quinta da Pacheca. La salle du foulage, intégralement en granit : on y libère le pigment des peaux de raisins noirs qui colore le porto ruby. Les arrêts nous offrent d’admirer des modèles séduisants. Tel ce torpédo YT, douillettement étroit ; et encore ce type P équipé d’un compte-tour (tours et vitesse) et sous le capot deux boîtes à outils, à pièces, etc… Ce soir, dîner libre.
Samedi 5 août, nouvelle balade. Première étape, Someiro, deuxième sanctuaire marial du Portugal, après Fatima ; moins spectaculaire. Puis, un arrêt à Guimaraes, berceau du Portugal indépendant. Pause déjeuner à Penha où nous découvrons cette MGA équipée d’un curieux taud ; origine Australie ! Nous terminons la journée à Gaia par la visite de la Real Companhia Velha, fondée en 1756, la plus grande productrice de la région du Douro.
Ce soir dîner de gala. Une excellente gastronomie. Une ambiance musicale sans tonitruance, reprenant quelques succès de … notre jeunesse (1968). Puis, un des organisateurs s’est emparé du micro pour nous interpréter une adaptation de My way ; belle voix et belle interprétation.
Le gala s’est terminé par la remise aux organisateurs des cadeaux de chaque pays présent. Photo 98
Dimanche 6 août, exposition sur un grand plateau de l’ensemble des 134 équipages, mais certains sont déjà sur la route du retour. Sept dizaine de voitures en ligne, çà ne donne pas grand-chose sur une photo. Alors, quelques voitures qui me plaisent particulièrement, en plus de la nôtre. Encore cette rareté : la YT produite entre 1948 et 1950, à 877 exemplaires seulement. Et puis, cette autre voiture rare : la MG RV8, produite à seulement 2000 exemplaires entre 1992 et 1995 Photo 65. Une esthétique dérivée de la MGB, dans la couleur qui me plait le plus pour cette voiture.
Après le « walking lunch », nous prenons la route vers Guarda. Nous logerons sur le territoire de Guarda, à la Quinta do Quinto, créée en 1696 par l’évêque de Burgos.
Lundi 7 août, en passant par Salamanque, nous atteignons Burgos Photo 72. Soirée-étape à la Meson del Cid, où nous dégustons un menu typique de Burgos.
Mardi 8 août, nous rentrons à Brives sur Charente après avoir parcouru 2023 miles, ou 3255 km. Sans aucun ennui important.
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Chantal et Daniel Delsalle