9 Août – Parcours culturel
Flims – Coire – Landquart – Heidihof – Walenstadt – Coire – Flims
Ce circuit propose un but de visite inattendu qui a contribué à la renommée de la Suisse dans le monde : la maison de Heidi ! Le trajet est court depuis Flims pour rejoindre Maienfeld par une route qui serpente au fond de la vallée.
Une fois arrivés, les voitures alignées sur le parking sont une nouvelle occasion de faire connaissance avec des participants – et notamment un couple allemand qui roule dans une splendide Magnette bicolore … qui arbore une statuette de la Reine Mère saluant comme la vraie !
La visite permet de découvrir l’univers de Heidi au milieu de touristes venus en force depuis l’Asie où l’héroïne Suisse a été popularisée.
C’est déjà l’heure du retour ? Un peu courte la balade pour un vrai MGiste ! Nous décidons de pointer vers le lac de Walenstadt avec deux autres équipages. Occasion de découvrir sous un soleil brûlant un lieu d’entraînement des officiers de l’armée Suisse en écoutant les souvenirs de notre ami Luc. Nous rentrons ensuite à l’hôtel pour nous préparer à la soirée dans les alpages
9 Août – Soirée dans les alpages
3 cars nous emmènent au cœur d’un véritable alpage, délaissé pendant l’été par les vaches et leurs bergers pour paître en altitude. Pendant que les habitants nous accueillent avec un rafraichissant jus de sureau, un trio de cor des alpes sonne une mélodie locale qui prend aux tripes.
Le dîner nous donne l’occasion de découvrir les spécialités locales, les Capun, arrosés d’un délicieux vin italien. L’incontournable tarte au miel est servie en dessert.
L’ambiance est réellement sympathique ; on recueille les impressions de ceux qui ont bouclé le tour sportif, on écoute les suisses nous expliquer leurs traditions … mais l’heure du sommeil réparateur est venue avant d’affronter le circuit sportif du lendemain.
10 Août – Parcours sportif
Flims – Col du Lucmanier – Belinzone – Col du San Bernardino – Thusis – Flims
Depuis Flims, le parcours rejoint Disentis où se dressent les coupoles d’une des plus anciennes abbayes bénédictines d’Europe. Puis nous bifurquons vers le col du Lucmagnier qui sépare les Grisons du Tessin, canton frontalier de l’Italie. A 1970 m d’altitude les arbres sont rares et le col s’étale dans un large cirque où nous retrouvons quelques équipages qui nous ont devancé.
Le col passé, la route redescend en traversant la réserve forestière de Selvasecca pour terminer par une suite d’épingles. Puis dans la haute vallée du Tessin où les vignes de Merlot s’accrochent aux pentes, l’apparence des villages évolue : on sent l’influence méditerranéenne dans l’architecture des maisons, leurs balcons et leurs couleurs. Le style des églises change également : les chevets s’élargissent, les fresques apparaissent sur les murs extérieurs et les clochers de style lombards élèvent dans le ciel de multiples étages de baies géminées.
Après Bellinzone, la route du col se glisse dans un étroit défilé puis nous amène jusqu’au joli village de San Bernardino où nous déjeunons de succulents risottos arrosés d’un sympathique merlot du Tessin. C’est finalement dans un univers de plus en plus minéral que les lacets aboutissent au col San Bernadino à 2065 m après avoir longé le lac Moesola dans un paysage époustouflant.
Très prononcée, la descente en épingles débouche au fond de gorges profondes où coule le Rhin. La voie est sinueuse et étroite et il faut parfois négocier le croisement avec les camions qui se déportent au milieu de la chaussée à causes des roches en surplomb. Le retour à Flims n’est ensuite qu’une formalité.
Cet Africa tour, la forme du tracé lui a donné son nom, est réputé comme l’un des plus beaux des Alpes Suisses. Sans difficulté majeure, très varié, il mériterait d’être tenté dans le sens horaire pour y goûter encore. Une prochaine fois !
10 Août – Corso dans Flims et grimpette en altitude
Le comité d’organisation a eu l’excellente idée de faire défiler nos voitures dans Flims. Lorsque le convoi s’ébranle, un joyeux mélange de véhicules classés par âge s’avance vers le village où la circulation est assurée par le service d’ordre – il faut d’ailleurs remercier ces bénévoles qui nous ont guidés pendant l’évènement. La joie et la surprise se lisent sur les visages des passants de tous âges qui se retournent sur notre passage. Chacun dans nos MG, nous sommes fiers de l’image que donnent nos clubs réunis.
Le corso terminé, le convoi s’engage sur une petite route qui s’élève rapidement. La montée est émaillée de quelques pannes, d’attente, d’incertitudes sur la distance restant à parcourir et d’inquiétude car le brouillard s’en est mêlé. Malheureusement le repas est assez moyen et une curieuse formule nous oblige à nous acquitter d’un forfait exagéré pour la boisson : l’ambiance est tendue et certains quittent la salle prématurément. Le dîner avalé, nous regagnons nos voitures pour affronter la descente dans la nuit noire. Les moins expérimentés abusent de leurs freins dans une odeur de garniture brûlée qui impose de nouveaux arrêts. De l’avis général, les participants auraient préféré anticiper les conditions d’accès et s’attendaient à une meilleure prestation de restauration. Deux couacs que la journée du lendemain allait s’empresser de nous faire oublier.
11 Août – Parcours sportif
Flims – Col du Julier – St Moritz – Zuos – Col de l’Albula – Bonaduz – Ilanz – Flims
Départ de Flims – nous y laissons une superbe K2 au pied de l’hôtel – en direction de Tamins où démarre la route vers le col du Julier. La vallée s’élève en douceur jusqu’à Tiefencastel puis domine le lac de Marmorera plongé dans le brouillard ce matin-là. Nous traversons de petits villages où le croisement avec les camions est parfois difficile. La vallée s’élargit ensuite et la montée finale jusqu’au col s’effectue en enchaînant les lacets dans un décor qui change à chaque épingle. Après le Julier, la descente nous conduit vers Silavaplana où une halte au bord du lac turquoise s’impose. Puis nous traversons Saint Moritz et décidons de pousser jusqu’à Zuos. Cette petite ville n’est pas prévue au programme mais elle est typique de l’Engadine et possède quelques curiosités comme ses maisons massives aux encorbellements caractéristiques et une église dont certains vitraux sont l’œuvre de l’artiste suisse Giacometti. Après un excellent déjeuner au Klarer sur la place principale, nous reprenons la route vers l’Albula dont la montée s’effectue dans une suite incroyable d’épingles alors qu’un épais brouillard nous entoure. Le col passé, la descente s’effectue sans histoires jusqu’à Bonaduz où nous empruntons la petite route escarpée qui rejoint Flims en passant par Ilanz. Des passages étroits dominent le Rhin en épousant la montagne percée de courts tunnels à même la roche. La visibilité est limitée mais réserve par intermittence des vues plongeantes sublimes sur la rivière sauvage en contrebas.
Encore une boucle superbe : nous en avons plein les bras, plein les yeux, mais notre MGA s’est comportée magnifiquement. Nous devons nous préparer pour notre dernière soirée.
11 Août – Soirée de gala au Crap Sogn Gion
Un téléphérique nous amène après une montée magnifique jusqu’à un restaurant d’altitude doté d’une immense terrasse qui permet d’embrasser le panorama d’un regard circulaire. L’apéritif est accompagné des spécialités locales et se poursuit par un excellent dîner ponctué des discours traditionnels et de la remise de cadeaux au club Suisse allemand.
12 Août matin – Les adieux
Comme si nous refusions de nous quitter, nous nous retrouvons le lendemain matin pour un petit déjeuner d’adieu. Occasion pour échanger nos coordonnées avec ceux qui repartent en nous promettant de nous revoir au détour, au volant de nos MG.
Pour notre part, nous allons prolonger le séjour avec un équipage français. Dès l’après-midi, nous effectuons la boucle qui passe par Davos et le Wolfgangpass. Nous terminons par la magnifique montée à Arosa et ses 365 virages. Le lendemain nous bouclerons le tour sportif du premier jour : un formidable tracé qui passe par l’Oberalp et le Klausen.
Ce rassemblement est une extraordinaire expérience : la découverte de panoramas grandioses, des sensations de conduite épatantes au volant de nos voitures qui se sont comportées merveilleusement – peu de pannes ont été recensées – et des échanges très cordiaux avec les équipages des pays voisins. Il y a toujours des améliorations possibles, et ceux qui ont plus d’expérience dans ce type d’évènements n’ont pas manqué de faire des suggestions aux organisateurs, mais il faut remercier Tina et son équipe pour les merveilleux souvenirs que nous ramenons !
Texte et photos: Bruno Lacheteau
Et quelques photos supplémentaires :