Vous imaginez un très bel atelier, bien clair et impeccablement propre, avec, d’un côté, des bureaux individuels, des tableaux, des moteurs en diverses découpes, des plateaux avec différents systèmes électriques, des appareils de contrôle, 2 professeurs passionnés, 11 stagiaires (dont 2 jeunes femmes !) de tous âges, eux aussi passionnés ( c’était un pré-requis !). De l’autre, 3 belles MG B de millésimes et de provenances différentes, 2 ponts…Une unité de lieu, d’espace et de temps pour la théorie et la pratique ! Tous les ingrédients réunis pour une meilleure connaissance de nos belles, de leurs caprices, de leurs faiblesses mais aussi de leurs qualités, pour apprendre aussi à mieux jouer avec elles.
D’entrée, le fonctionnement du moteur avec le fameux ordre d’allumage, le réglage des culbuteurs, les diverses composantes de l’allumage et les réglages ( vis platinées /rupteur, avance…). Certains ont du rêver de Point Mort Haut, de Point Mort Bas ! Chacun a pu apprendre à démonter un allumeur (et à le remonter correctement !), à bien trouver les repères d’avance…Toujours l’alternance théorie / pratique : comprendre /expérimenter, démystifier surtout. Pas toujours très bon pour les « spécialistes » qui nous comptent des heures et des heures de main d’œuvre pour des opérations d’une grande simplicité sur nos voitures !
Pour la carburation, même méthode…Les papillons, les aiguilles, la richesse, la synchronisation n’ont plus de secrets pour nous ! Celui qui a affirmé que les SU étaient les meilleurs carbus du monde n’a pas tout à fait réussi à convaincre, mais la pratique a montré que, en bon état, ils pouvaient soutenir la comparaison avec d’autres, en particulier le Weber installé sur une des B présentes. Question d’école ?
La partie du stage consacrée au contrôle technique, ses modalités et ses exigences a peut – être été un peu longue dans son approche théorique, on aurait aimé qu’elle soit plus en phase avec nos préoccupations de propriétaires d’anciennes, mais l’examen pratique d’une B présente a eu le mérite d’attirer notre attention sur de nombreux problèmes qui pourraient affecter les nôtres un jour, quant aux « bidouillages »…
Nous avons bien sûr aussi abordé la transmission (embrayage, boîte, pont), le freinage (disques, tambours, réglages, purge…), les trains roulants (amortisseurs, suspension, pneus…), les contrôles et l’entretien, établi une liste de pièces, d’outils et de petit matériel à avoir dans son coffre pour parer à la plupart des éventualités au bord de la route. Nous nous sommes dit que ce serait bien d’avoir un grand garage, plein d’outils et un beau pont pour pouvoir encore mieux bichonner nos anglaises préférées…
Par delà l’acquisition de connaissances et de savoirs qui ont assouvi notre soif de passionnés, n’oublions pas aussi la qualité des échanges interpersonnels et la convivialité, une dynamique de groupe bien soutenue par deux « profs-animateurs », Régis et Ludo, sachant aussi communiquer leurs émotions et les faire partager. On ne peut que saluer cette initiative du MGCF, magistralement et amicalement mise en musique par Jacky Lelièvre, et conseiller à tous ceux qui hésitent à prendre une clef ou un tournevis, à manier le marteau aussi, de participer à de tels stages. Bien sûr, se libérer 4 jours n’est pas évident pour beaucoup, mais on nous annonce des stages plus courts, plus spécialisés, sur 1 ou 2 jours. J’attends avec impatience celui consacré à l’électricité automobile, mais ce sera une autre – belle – histoire…
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Diverses photos des stagiaires (attentifs, perplexes et….frigorifiés) aux prises avec les mystères de la mécanique sportive et de l’Anglaise, sa perfide alliée. A nous la maîtrise du calage des soupapes et les subtilités de l’avance à l’allumage ! Merci à Jérôme pour l’exemplarité de son véhicule qui nous a tant appris (note du webmaster: j’ai un véhicule à restaurer et dans son jus, donc idéal pour cette session, on ne pouvait que l’améliorer…).
Le secret du nom de baptème de la 1ère promotion du stage méca (MG-1.3.4.2) se trouvait ce jour-là sur un tableau blanc du collège Camille Jénatzy. Plus aucune trace aujourd’hui. Seuls quelques initiés en auront conservé le sens. Ils se reconnaîtront en évoquant à l’écart des autres adhérents les spaghettis bolognaises, le couscous et autre paêlla consommés stoîquement (cad au coude à coude, sans alcool avec un service « maison » trés – trop ?- cool) dans un restaurant de tous les imaginaires automobiles.
Aucun sujet n’aura été négligé (Florides, compétitions « du dimanche » en réalité extrêmement pointues et sans concessions, Route 66, marchés « exotiques » tels l’Iran ou la Turquie , XM hydractive contre Béhème sur les périphs, GTO versus Cobra Daytona sans oublier Guichet, Paul Frère, Schlesser, les Alpines etc, etc ….) et les conversations comme les infos étaient inépuisables.
De bons moments qui vont se reproduire avec une autre promotion « mécanique » en juillet si j’ai bien compris. Nos deux professeurs ont été aux petits soins et n’ont pas ménagé leur peine pour se mettre à notre niveau, comprendre nos autos et nous faire partager leur passion mécanique. Jacky LELIEVRE a gagné. Des clubs comme TRIUMPH ou AUSTIN-HEAYLEY vont à coup sûr interroger leurs routines et suivre une voie que seul un grand club (c’est à dire, au-delà de la marque,vivant et dynamique) pouvait initier le premier.
Octogonalement, Jacques Gaubert.