Le soleil réchauffait de ses premiers rayons les rives du lac de Genève au moment où, pilotes et co-pilotes de nos fières MG, nous nous sommes retrouvés pour quelques délices autour d’un café à Collonges-sous-Salève.
Sous le regard toujours attentif et bienveillant de notre animatrice Stéphanie, nous partîmes en légère colonne pour gagner, d’une roue alerte, les terres vaudoises.
Pour cela, rien de plus agréable que de cheminer au travers de la belle campagne genevoise. Ambiance propice à nos Anciennes qui s’exprimèrent alors librement, nous laissant profiter du beau temps les cheveux au vent!
Après un court passage dans le pays de Gex, -ce qui permit à deux MG supplémentaires de nous rejoindre -, nous arrivâmes à notre première étape, comme un apéritif avant le déjeuner.
Le parking nous attendait devant une maison en lisière de forêt qui ne sortait pas d’un conte de fée pour enfants malgré son nom… La Villa rose.
Elle repose, sous des airs d’innocente bâtisse de campagne, entre Gland et Prangins, sur La Côte vaudoise.
Elle ressemble à un pavillon comme les autres, construit à l’aube de la Seconde Guerre mondiale, alors que sous son air de rien se cache un vrai fort de défense du plateau suisse.
Le regard averti saura percevoir les fenêtres en trompe-l’œil, les peintures encadrées de volets vert dissimulant la vraie nature du bâtiment, un fortin militaire érigé en béton, aux murs de plus de 2,50 m d’épaisseur.
Désormais classé musée, ce bâtiment figure parmi les mieux préservés que compte la Confédération suisse.
Notre ami Luc Bourgeois, également membre de notre club, nous a fait les honneurs de cet énorme bunker pour une visite des plus intéressantes pour notre groupe.
La Suisse fortifiée n’est donc pas un mythe !
Puis ce fut un saut de puces mécaniques pour rejoindre le charmant village de Luins, situé au coeur du vignoble entre Lausanne et Genève, et son auberge homonyme spécialisée dans une offre culinaire typique, les fameux Malakoffs.
Boules de fromage rissolées accompagnées de salade, la légende raconte que ce sont des soldats vaudois ayant servi dans l’armée de Napoléon III et ayant participé à la prise de la forteresse de Malakoff à Sébastopol, en 1855, qui inventèrent la recette.
Dès leur retour au pays, ils popularisèrent cette préparation et la baptisèrent Malakoff, en souvenir de leur campagne victorieuse.
Quel beau moment de partage autour de la table nous avons alors vécu, dans la plus amicale tradition MG!
Las, comme il n’y a bonne compagnie qui ne se quitte, il fallu bien se séparer, non sans nous promettre de réitérer une aventure similaire très prochainement !
Roland-Daniel