Ain, deux trois… Volons ver à soie
Tout d’abord un grand merci à Stéphanie, notre GO, pour cette sortie parfaite dans l’Ain lors de cette journée du patrimoine.
Pour cette sortie, 7 personnes étaient présentes avec cinq MG : une T, deux B, une C et une F. Lors de cette journée nous avons emprunté un parcours adapté à nos véhicules dont une partie Off-Road et a été ponctuée par 2 belles visites de notre patrimoine.
A quelques kilomètres de notre point de rendez-vous de 08h15, nous avons pris un café et réalisé notre première visite, la Base Aérienne 278 à Ambérieux en Bugey (01).
Dans la première décennie du XX° siècle, l’homme réalise le vieux rêve de voler et la jeune aviation progresse rapidement. C’est l’époque des pionniers, comme Louis Mouthier, sportif bressan, qui acquiert en 1909 un appareil Blériot XI et utilise la plaine de l’Ain au nord d’Ambérieu-en-Bugey. Un aérodrome y est inauguré en mai 1910 puis en1911 l’École Bressane d’Aviation. C’est là que Saint-Exupéry reçoit à 12 ans le baptême de l’air (1912). A l’École Bressane va succéder une École d’Aviation Militaire, qui prend une grande importance avec la Grande Guerre. Fin 1918 l’École d’Aviation Militaire compte 480 élèves-pilotes.
A Ambérieu de 1929 à 1939 fonctionne l’École d’Aviation Caudron pour former des pilotes civils et réservistes sur avions Caudron.
En 1939 la Société Aéronautique du Sud-Est utilise les hangars pour la construction d’avions de bombardement LeO 45. A la libération d’Ambérieu en août 1944, le site devient base opérationnelle.
Après la guerre, le site d’Ambérieu devient le Base Aérienne 278. La mission première devient la réparation et le stockage d’appareils ou d’équipements. Depuis 1966, l’activité sur les avions est arrêtée mais assure la réparation de divers matériels électroniques ou mécaniques.
En 1994 le site accueille les activités sur matériels de sécurité, sauvetage et survie. Le rôle principal de la base aujourd’hui est celui d’Atelier Industriel de l’Aéronautique.
A la sortie du musée de la Base Aérienne 278, nous avons roulé sur de magnifiques routes pour rejoindre le village d’Oncieu (01) où nous nous sommes restaurés à l’Auberge d’Oncieu puis fait une visite à pied du village pour digérer le très bon repas et admirer la particularité de ce petit village. Il est sur une proéminence de 467 mètres d’altitude et surtout de forme circulaire avec une prairie circulaire en son centre.
A la suite de cette petite balade pédestre, nous avons repris les voitures. Pendant le trajet nous avons fait une halte au col d’Evosges à quelques kilomètres d’Oncieu où se trouve un point de vue du village que nous venions de quitter afin de mieux appréhender sa particularité circulaire.
Nous avons promené pour nous rendre à Jujurieux (01) afin de visiter le Musée des Soieries Bonnet.
Mémoire d’une industrie d’excellence, les Soieries Bonnet constituent le plus important fonds du patrimoine de l’industrie textile à l’échelle internationale. Etoffes luxueuses, outils de production et archives du monde du travail, le musée des Soieries Bonnet c’est 200 ans d’histoire de production textile.
Fondée à Lyon en 1810, la société Bonnet implante en 1835 à Jujurieux une usine-pensionnat, qualifiée en son temps d’établissement « le plus complet dans l’univers ». Reconnue pour son savoir-faire d’excellence, l’entreprise lyonnaise se développe du sud de l’hexagone jusqu’en Italie, en Pologne, Serbie Abyssinie, ou encore Londres, New-York et Paris. Nous avons admiré des étoffes uniques imaginées pour les plus grandes maisons (Dior, Chanel…), et nous nous sommes immergés dans le fonctionnement d’une usine qui a employé jusqu’à 1200 personnes. Patrimoine exceptionnel, les Soieries Bonnet ont longtemps été plus qu’une usine, mais bien une ville dans la ville. Chapelle, économat, cités ouvrières, école… Le site a accueilli plus de 13 000 ouvrières sur cent ans, et a même exporté son organisation paternaliste au Japon.
Il est à noter que lors de notre visite nous avons pu admirer une exposition unique «Audace & Liberté» qui transporte dans l’univers des créations emblématiques d’Yves Saint Laurent et met en lumière le style du couturier et ses liens avec les Soieries Bonnet, qui compte parmi les fournisseurs d’étoffes de sa maison de couture et de sa ligne de prêt-à-porter.
Jean-David Athenol
