Pour cette édition 2023 du Circuit des Remparts, le club se devait d’être présent car l’organisation présentait un extraordinaire plateau de MG d’avant-guerre, qui pour la petite histoire avait été décalé à deux reprises à cause du Covid. S’agissant du centenaire de la marque, nous ne voulions pas rater cette occasion !
L’animateur de Poitou-Charentes André Lefèvre, avec l’aide de votre serviteur, a organisé une rencontre pour le club, associant un rallye touristique club le samedi à la manifestation des Remparts. Le challenge était de taille car il n’est pas évident de se « connecter » à un événement de cette ampleur et la préparation a donné du fil à retordre à notre ami André.
Le weekend a démarré le vendredi après-midi avec l’accueil à l’hôtel Ibis Style d’Angoulême. Situé en périphérie Nord d’Angoulême il était très bien situé par rapports aux activités proposées. Les participants convergent en début d’après-midi pour la traditionnelle remise des packs, avec le roadbook, la plaque de rallye, l’affiche centenaire… 25 équipages sont venus de France et même de Belgique avec pour certains des autos d’avant-guerre, parfaitement en lien avec l’événement 😊. A 16 heures, c’est le top départ pour un convoi empruntant le tracé du circuit ; on a la chance qu’il ne soit pas encore fermé et on se rend compte, avec les rails de sécurité en place, de ce qui va attendre les concurrents dimanche ; l’erreur n’est pas permise ! Les MG se sont ensuite dirigées vers un parking plus proche du centre-ville, qu’André avec négocié avec la commune sur le parvis de l’église St Jacques.
Nous avons bien évidemment commencé par le paddock pour voir l’exceptionnel plateau des MG que notre historien du club, Philippe Douchet, a réussi à réunir avec l’aide de Duncan Potter – le magicien du MMM britannique 😊: trois MG K3, deux Type C Montlhéry, une Type R, la NA spéciale du garage Bellevue, et des PA, PB, N. Rien que çà !
Nous avons ensuite arpenté les rues d’Angoulême et apprécié l’ambiance générale : des expositions et animations à tous les coins de rue, beaucoup de monde (beaucoup d’Anglais !), et On peut vraiment dire que l’automobile classique a vraiment investi la ville ; c’est assez rare en ces temps de ZFE pour être apprécié ! On le doit à Michel Loreille (le premier président du MGCF), à son équipe et au soutien du maire d’Angoulême Xavier Bonnefont, qui réussissent année après année ce tour de force.
Vers 18 heures, nous nous retrouvons pour un apéritif organisé par le club permettant aux participants du weekend de rencontrer les pilotes du plateau MG. Un bon moment d’échange autour d’une bière et l’occasion de remercier Michel Loreille pour l’organisation de ce fantastique événement. Jean-Marc Laffont en charge de l’organisation générale et Claude-André Cherloneix en charge de l’exposition MG étaient également présents.
Pour le dîner, André a pu compter sur l’accueil d’un membre du club, Jérôme Simiot, qui a la chance d’avoir un jardin en centre-ville : Jérôme et son épouse nous ont gentiment reçus chez eux pour notre repas traiteur. Par rapport à l’énorme foule du centre-ville, ce fût un moment de quiétude on peut se dire que nous étions privilégiés !
Samedi matin, place au rallye touristique concocté par André. Le parcours nous emmène vers l’ouest d’Angoulême, en croisant à plusieurs endroits la Charente, pour atteindre Cognac en milieu de matinée. Photo 6 Une fois les voitures garées, nous sommes accueillis par l’office du tourisme qui nous emmène pour une visite guidée du centre historique. L’origine de la ville remonte à l’époque gallo-romaine et Cognac est connue pour être la ville natale du roi François 1er. C‘est lui qui accordera le privilège du commerce de sel par la rivière, assurant à Cognac un premier développement. Ensuite, ce sont les années 1700 qui voient l’arrivée de familles anglaises qui vont développer l’industrie du cognac : Martell, Rémy-Martin, Hine, Hennessy. Nous arpentons les vieilles rues de la ville qui conservent encore les vestiges de cette époque.
Après cette marche éducative, il est grand temps de s’assoir pour déjeuner ; une grande attablée au restaurant L’Atelier des Quais en bordure de la Charente avec en apéritif le pineau de Charente, en blanc ou en rouge. Le rallye se poursuit l’après-midi avec un tracé par le sud de la Charente, à travers champs et vignobles. Retour en soirée pour le dîner au restaurant proche de l’hôtel.
La journée phare de l’événement est celle du dimanche. Il fallait être assez tôt en ville car nous avions la chance que nos MG soient exposées, pour les plus représentatives sur la place Louvel (dès le samedi après-midi) et pour les autres sur la rue Hergé. Nous étions à deux pas du spectacle du paddock, où régnait l’atmosphère de la course. Les essais ont eu lieu le matin, et les courses ont démarré en début d’après-midi. Le spectacle assuré par les pilotes des différents plateaux était vraiment superbe, mais celui que nous attendions avec impatience était bien évidemment le plateau Bira avec toutes les MG : une belle bagarre que nous avons suivi de visu ou sur l’écran géant ; c’était … géant !!
Le dernier plateau était aussi à voir avec des autos plus récentes et plus performantes (Ford Escort RS, Alpine A110, BMW M3, Porsche 911, …) et une démonstration de pilotage de la part de François Delecour qui a remporté la course. C’était le bouquet final d’un événement qui nous a enchanté et que je vous recommande vivement d’aller voir au moins une fois.
Christian Lissot
Notre co-animateur de la région Alsace Pascal Wendel avait fait de déplacement sur place et il nous livre ses impressions personnelles :
« Le Circuit Des Remparts est une fête de l’automobile sous toutes ses formes. Les réjouissances commencent dès le vendredi avec l’installation dans les paddocks, et le concours d’élégance. Le samedi est dédié aux rallyes touristiques et au concours d’état. Les courses ont lieu le dimanche. Des expositions sont ouvertes tout au long de la manifestation.
Angoulême est une ville perchée, bâtie en pierre blanche. Le centre historique est très attrayant. Les rues sont enrichies de banderoles arborant des photos du prolifique photographe Dingo. Des voitures anciennes sont parquées à tous les coins de rues dans un joyeux mélange. Une intéressante exposition Ballot se trouvait disséminée à différents endroits, Ernest Ballot étant né et enterré à Angoulême. Une exposition sur la place des femmes dans la course automobile valait aussi le détour. L’exposition du centenaire MG se trouvait sur une placette très centrale, toutes les voitures exposées étaient exceptionnelles.
L’ambiance est festive et décontractée. On y croise facilement des célébrités telles que Ragnotti, Delecour, Jarier, Gagick, Biétry, Amilhat, Loreille, Lissot. La ville est une maxi fête de l’automobile, au point de trouver des moteurs de mini dans des vitrines de magasins ou des Marcos au milieu des restaurants ! Je pense que c’est le seul endroit en France ou l’on peut circuler en ville, sans aucun problème, avec n’importe quel engin de course ou de route.
Valentine et Pierre (de notre section jeunes) ont participé au concours d’élégance au volant d’une NA, ils ont été applaudis et ovationnés. Plus de mille spectateurs ont assisté au concours. La soirée de gala aux Halles était aussi très réussie ; le nombre de personnes et la proximité ont permis rencontres et discussions.
Les anglais étaient venus courir en force avec des engins des plus insolites allant de l’Austin Seven ultra-modifiée, aux GN et Frazer-Nash à chaînes, en passant par les Mini et les Marcos et les Riley un peu plus civilisées. Notre ami du club Philippe Douchet, avec sa K3 verte, a rassemblé pour le plateau Prince Bira, des MG exceptionnelles, la plupart constituant le MMM Racing. John Gillett, au volant de sa K3 bleue, a dominé la course de qualification dans une chaleur tropicale.
Le circuit, d’une longueur de 1200m et semblable à un Monaco miniature, permet de voir passer les voitures toutes les minutes. Ce circuit en ville, bordé de rails et de grillages sanctionne chaque faute de pilotage par une collision dans les rails. Il est impressionnant de voir ces voitures de courses filer au bas des remparts, raser les rails, négocier les épingles, relancer pied dedans dans la ligne droite, être debout sur les freins avant les virages. Les courses ont lieu l’après-midi. Les Frazer-Nash à transmission à chaines, pilotées furieusement par des anglais intraitables ont répandue leurs huiles sur le parcours. Une petite averse a ensuite transformé la route en piste glissante, malgré l’usage des dispersants.
C’est dans ces conditions que la course du plateau Prince Bira a eu lieu. John, au volant de la K3 a maitrisé la difficulté, malgré les attaques enragées d’une PA très véloce. John a gagné la course. Au retour au paddock, j’ai été impressionné par l’état de fatigue des pilotes. Certains sont restés assis de longues minutes dans leur MG, pour récupérer et pouvoir s’en extraire. Un pilote m’a glissé à quel point la conduite est physique sur ce petit circuit. Je n’ai regardé les autres courses que d’un œil distrait, car je n’avais d’yeux que pour ces MG.
Un grand merci à Philippe qui nous a fait rêver. Après la remise officielle des prix, une seconde remise de prix dans l’esprit de l’école des fans a été organisée par le MMM Racing. Un petit mot gentil, une anecdote et un cadeau pour chacun a clôturé l’après-midi. Ce même groupe s’est retrouvé au restaurant le soir, dans une ambiance tout aussi chaleureuse. Un Weekend terminé en apothéose, tel a été mon ressenti. »
Pascal Wendel