Rallye Historique de régularité des Beaujolais – 1er et 2 Avril

C’est notre première participation à un rallye de régularité « officiel », et nous sommes 2 autos du MG Sport à avoir fait le déplacement en terre lyonnaise, Patrice Peret et son épouse Dominique en MGB GT, mon épouse Maxine et moi-même en MGA.

La semaine précédente nous avions fait l’initiation proposée par Martine Pineau et çà nous a été bien utile pour se « mettre dans le bain ». Mais là il s’agit d’une vraie épreuve : toutes les voitures sont équipées de transpondeur et on ne peut pas échapper à la moindre erreur de parcours ou de moyenne. Patrice a sélectionné le Rallye du Beaujolais car il n’est pas trop difficile en terme de roadbook : c’est un fléché métré « pur et dur », pas de cases inversées ou miroir ni fléché allemand ; par contre le respect de la moyenne imposée va s’avérer un exercice difficile…

 

Le samedi s’annonce humide, notre MGA n’a pas de capote et sur le trajet de 50km entre notre hôtel et le point de ralliement du rallye, le musée automobile de la Rochetaillé, c’est carrément le déluge. A l’accueil du rallye fort heureusement la pluie faiblit et on se prépare au départ : remise des plaques, roadbook, numéros à mettre sur les portières, contrôle de la voiture (feux, klaxon essentiellement), pose du transpondeur.

 

 

 

 

 

 

 

 

Il faut rapidement se mettre dans le roadbook du matin, qui fait 68km, noter les temps du parcours à vitesse imposée ; nous sommes le numéro 40 sur les 42 voitures engagées en classe historique (il y a en tout plus de 80 voitures au total, les autres étant en classe tourisme). Les marques les plus représentées sont les MG, Alpine, Porsche, Alfa Roméo, Peugeot, et quelques représentantes de Triumph, Jaguar, Volvo, mini, …

Le départ est donné à un rythme de 30 secondes entre chaque auto. Pour nous ça commence plutôt bien ; avec l’application « Rallye Tripmeter » que Maxine a chargé sur son téléphone, on a l’indication à la dizaine de mètres près des changements de direction. Là où ça se gâte c’est pour le respect de la moyenne ; nous sommes rapidement rattrapés par le concurrent suivant – une Triumph TR3 – et par Patrice et Dominique, partis avec le « dossard » 42. Une première erreur à un carrefour et c’est déjà 3 kilomètres de perdus aller + 3 km retour… Nous reprenons le fil du parcours dans les roues des n° 50 ; pour la régularité c’est dans les choux !! On se concentre sur le respect du roadbook pour ne pas empirer les choses, et nous arrivons à bon port pour la pause déjeuner. Patrice et Dominique sont déjà là, ils ont une meilleure expérience et ça se voit ! Mais on est quand même contents, l’ambiance très sympa et le soleil commence à poindre, l’après-midi sera moins humide pour nous ! 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le déjeuner se fait dans un gymnase mis à notre disposition sur la commune de Saint Lager, et à table le beaujolais est à volonté. Bon on fait gaffe quand même, cet après-midi c’est 95km   e parcours qui nous attendent avec des changements de moyenne en prime 43-48-45-40 ; ça va être chaud !! 

Le départ est donné et ça commence avec une erreur au bout de 5 km ; là pour le coup on s’en aperçoit rapidement et les dégâts sont limités ; on va se retrouver de nouveau avec la TR3 et la BGT de Patrice et Dominique et faire ainsi un bon bout de chemin ensemble ; il faut dire que les routes sont parfois très étroites et pour tenir une moyenne de 43km/h quand on ne peut même pas se croiser entre 2 autos, c’est du sport !! au bout de quelques kilomètres c’est pas 2 mais 10 voitures qui piaffent derrière nous !! On les laisse passer au premier croisement pour les suivre à distance ensuite. On suit le convoi une bonne partie du parcours, jusqu’à la pause prévue au château de Corcelles (encore une histoire de Beaujolais). Juste avant d’y arriver, c’est la catastrophe, un des concurrents du rallye, une Alfa Spyder 2000, a fait une sortie de route et la voiture est sur le flanc ; les passagers légèrement blessés sont partis à l’hôpital. Plus de peur que de mal car nous les retrouvons le lendemain (mais en moderne cette fois) , mais il faut bien avouer que maintenir une moyenne sur des routes mouillées et sinueuses demande de l’attention… Autant dire que nous sommes contents d’arriver le soir à la fin de l’étape ; nous avons capitulé avant la fin car la MGA était limite panne sèche et il a fallu se dérouter ; Nous écopons d’un joli tas de points de pénalités, 779 et 4781, quand les meilleurs n’en ont pris que 200 sur l’ensemble des 2 parcours de régul…

 

 

 

 

 

 

 

 

Le dimanche matin, la météo était annoncée bonne mais c’est plutôt l’inverse qui se produit ; nous allons encore suivre le roadbook sous la pluie… Le coup commence à venir et Maxine se sent plus à l’aise avec les indications du roadbook. J’essaye quant à moi de maintenir une allure stable et c’est un peu plus facile. Il ne faut néanmoins pas rêver quand on se compare à des habitués ; ils sont capables d’accélérer puis ralentir pour maintenir la cadence à la seconde. Il faut dire qu’ils ont des cadenceurs, çà aide. Nous on fait avec les moyens du bord mais c’est suffisant et on prend du plaisir à suivre les magnifiques routes du Beaujolais ; On se prend à penser que refaire ces   routes en « tourisme » et sous un beau soleil doit être le pied. Nous arrivons même à déjouer certains pièges du roadbook alors que d’autres s’égarent : La Jaguar Type E qui était devant nous disparait du trajet ; elle ne nous rejoindra à vive allure que beaucoup plus tard. Patrice et Dominique sont avec nous ou plutôt nous avec eux et nous réalisons à peu près le même temps sur les 2 régularités du matin : 607 et 599 points, c’est déjà beaucoup mieux qu’hier. Le déjeuner final se tient à au Perréon. En final, nous finissons bons 28ème sur 33, Patrice et Dominique sont 16ème. Nous recevons tous la même récompense, un carton de …Beaujolais !

Nous avons pris beaucoup de plaisir à cette découverte d’un rallye de régularité. L’ambiance bonne enfant, le côté « épreuve », les parcours, la qualité de l’organisation. Tout ce qui fait un weekend réussi !!

Christian et Maxine Lissot 

 
 

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