PACA-Corse : Autour des lacs italiens – 21 au 27 septembre

En point d’orgue de sa saison 2025 d’animateur PACA, Dominique Amodru proposait un programme ambitieux : une semaine pour visiter les lacs italiens.

L’affiche était convaincante et des équipages de toute la France ont eu tôt fait de remplir les 24 places disponibles.

La mise en place d’une boucle WhatsApp une semaine avant le départ de Briançon avait permis aux équipages de faire connaissance et de s’organiser pour s’y rendre ensemble.

Les gens du Sud sont partis en deux groupes et dès la veille, les grands cols des Alpes ont vu passer des groupes de MG qui convergeaient vers la ville fortifiée, rencontrant au passage d’autres clubs qui « croisaient » par là.

Pour les quatre voitures parisiennes ou de la région Aquitaine, ce trajet et les paysages traversés étaient une mise en condition pour le rallye : il aura fallu deux bonnes journées de liaison en passant par les cols du Télégraphe, du Galibier et du Lautaret pour arriver (à l’heure) à l’hôtel Vauban qui nous accueillait pour la nuit.

Après s’être installés, les participants se retrouvaient au bar qui résonnait des rires et des exclamations suscités par les retrouvailles des différents groupes.

La soirée s’est prolongée assez tardivement au restaurant voisin.

Une publication plus détaillée interviendra dans un prochain héritage et présentera le détail du rallye jour par jour. Ce récit est donc consacré au vécu des participants.

Au départ, nous faisons la connaissance de Lucas, mécanicien à Marseille qui nous accompagnera avec son fourgon atelier et sa remorque. Un bon dispositif qui rassure tout le groupe au moment d’entrer en Italie.

 

Comme toujours, la première journée permet de se familiariser avec le Road book. Bien documenté celui-ci a permis à tout le monde de déjeuner dans le restaurant prévu puis de trouver l’hôtel Due Corti aux portes du centre historique de Côme. Le ton était donné quant à la qualité des hébergements retenus par Dominique…

Lorsqu’on va en Italie, on pense y trouver soleil et ciel bleu.

Et quand on roule MG, on est toujours prêt à sortir des sentiers battus…

Ainsi les deux premières journées autour des lacs ont été pilotées à vue (oui, c’est l’expression consacrée !) pour s’adapter aux éléments. Et le moins qu’on puisse dire est que le groupe a fait montre d’une sacrée capacité d’adaptation.

Une pluie battante s’est abattue sur Côme durant toute la nuit et au matin les voitures avaient les pneus dans l’eau… Les avis météo assez alarmants et les informations imprécises concernant l’état des routes ont conduit Dominique à adopter un plan B pour nous rendre au restaurant prévu pour le déjeuner.

Les 24 voitures et l’assistance mécanique ont quitté la ville de Côme en passant par les hauteurs, parcourant sous le déluge plus de 120 km (3 fois plus que prévu) de routes magnifiques et en raccordant au programme pour le restaurant et les visites de l’après-midi.

Par chance, l’hôtel « Lumin » à Cremia réservé pour ce jour avait un parking couvert très apprécié pour égoutter les moquettes ainsi qu’une buanderie chauffée pour gérer les bagages malmenés sur les véroniques.

Le matin suivant, les informations télévisées nous apprenaient que la route initiale avait été coupée par des éboulements et que nous étions sortis de Côme juste avant que les rues de la ville ne soient toutes rendues impraticables.

Nous avions donc été chanceux !

Fort de cette certitude nous nous sommes lancés dans la suite du programme avec une confiance renforcée.

   

Munis de nos parapluies, nous avons profité d’une matinée calme pour dérouler le programme en visitant la magnifique villa Carlotta puis en prenant le funiculaire Monte San Salvadore près de Lugano pour monter au restaurant panoramique situé à 912 m d’altitude.

Ce fut une expérience extraordinaire : manger dans les nuages, parfois au-dessus, parfois bénéficiant de brèves mais magnifiques apparitions ensoleillées sur le panorama.

 

Au moment de repartir, l’heure de fin de la récréation a sonné. Les éléments se sont déchaînés : pluie battante, grêle, accumulation d’eau sur les chaussées nous ont contraint à rejoindre directement le « Palace Grand Hotel » de Varese qui nous hébergeait pour la nuit dans un cadre magnifique et des prestations à nous faire oublier les aléas du jour toujours commentés avec humour.

Le lecteur peut penser que nous étions dans une sacrée galère !

Et bien détrompez-vous le MG’iste sait s’adapter et toujours observer la situation avec la lunette de l’optimisme.

Durant ces deux jours nous avons cheminé en découvrant des paysages toujours magnifiques dans ces conditions inhabituelles : moins de vues des sommets mais des ciels magnifiés par les nuages qui jouaient avec les montagnes.

   

Quelques éclaircies ont autorisé des visites comme celle du monastère Santa Maria di Piona, de la villa Carlotta y-compris ses jardins déjà évoqués.

La bonne humeur du groupe bien soutenue par le confort des hôtels et les apéritifs propices aux échanges, a résisté à ces mésaventures qui ont favorisé les rapprochements et renforcé la solidarité par des petits gestes insignifiants mais au combien précieux comme le partage des parapluies.

Les principaux enseignements retenus sont que les TD et MGA sont désavantagées en cas de pluie, la B GT est préférable au cabriolet sous les intempéries. Mais pour toutes les MG, l’étanchéité est parfaite puisque toute l’eau qui entre dans l’habitacle n’en ressort plus…

Des représentants du MG club d’Italie nous attendaient à Varese pour partager le repas et envisager des activités communes à venir. Cette perspective a été saluée avec enthousiasme par le groupe qui se voit déjà revenir déguster les vins italiens…

Alors que les cieux deviennent plus conciliants quoique toujours un peu boudeurs, nous quittons le lac de Côme pour le lac Varese et le lac Majeur.

Curiosité en éveil, nous étions captivés par les visites et chaque équipage avait trouvé une organisation qui lui permettait de conserver un certain confort.

Nous visitons l’Ermitage « Santa Caterina del Sasso » accroché aux « falaises » du lac majeur et magnifiquement décoré qui offre la particularité d’avoir une place de parking marquée MG. Aucune explication rationnelle n’ayant été trouvée, nous avons conclu que nos voitures bénéficient bien de la grâce divine.

Un petit passage en Suisse à Locarno pour longer le lac jusqu’au retour en Italie.

La route est étroite et offre peu de possibilité de stationner mais nous apprécions la beauté des villas construites en surplomb du lac et qui se succèdent pendant des kilomètres.

Nous nous installons à « l’hôtel Cortese » d’Armena qui nous abritera jusqu’au dernier jour de notre road trip.

   

Une croisière sur le lac Majeur avec des escales magnifiques nous attend. La visite du Régina Palace Hôtel où nous avons garé les voitures à Stresa, Isola Madre et le palais de la famille Borromées avec ses nombreuses salles, ses œuvres d’art et ses théâtres de marionnettes, les jardins luxuriants et exotiques habités d’oiseaux magnifiques… Puis l’île des pécheurs où nous avons déambulé après avoir pris notre repas avant d’embarquer pour Isola Bella et son palais somptueux que nous avons longuement visité.

 

Côté conduite, nous sommes rentrés par le Mottarone à 1492 m d’altitude empruntant une route en lacets qui a réjoui les pilotes.

Elle nous a également appris qu’en Italie il est légal d’installer un péage sur une route publique quand elle traverse votre propriété. Le tarif est à la discrétion du propriétaire qui, dans notre cas a visé le côté pratique avec un paiement uniquement en liquide : juste un petit billet de 10 euros à glisser par le conducteur dans une machine automatique…

La descente par l’autre versant a confirmé que l’Italie est bien une terre de contrastes.

Après la journée bateau, nous avons eu la journée train privatif.

Un petit train touristique nous a amené à Orta d’où un ferry nous a débarqué sur l’île Isola San Julio puis sur l’île de Pella où nous avons déjeuné au restaurant (remarquable) de l’Embarcadero avant de repartir pour Orta visiter le « Sacro Monté di Orta », classé au patrimoine mondial de l’Unesco et qui raconte la vie de Saint François d’assise en 20 chapelles magnifiques.

   

Tous ces transports collectifs ont contribué à conserver un bilan environnemental irréprochable à notre expédition autour des principaux lacs : Côme, Varese, Majeur et Orta.

Mais qu’en était-il de la vie du groupe ?

Et bien chaque matin les voitures partaient en petits groupes de composition évolutive au cours de la journée en fonction des performances des navigateurs (pour ceux qui en avaient…). Pour les visites de nouveaux groupes se composaient en fonction de la sensibilité de chacun car nous avons vu tant de belles choses que l’émotion suscitée devait être partagée.

Le soir, les petits problèmes mécaniques étaient pris en compte par Lucas qui, par son efficacité et sa disponibilité, s’est très vite intégré au groupe.

Vers 19 heures, tout le monde se retrouvait autour de l’apéritif pour un bon moment de convivialité.

Le dernier soir s’est tenue la traditionnelle soirée de gala, sans dress-code mais chacun avait joué le jeu des toilettes soignées.

Bien entendu, de l’apéritif à la piste de danse tout était Italien.

Le chanteur Stephano a su entraîner les plus (ou moins) jeunes sur la piste de danse où Dominique a montré la variété de ses talents et où les rires des danseurs couvraient parfois la musique.

Bien entendu, cette soirée a été l’occasion d’applaudir longuement Dominique pour ces magnifiques moments qu’il nous a fait vivre durant cette semaine.

Ce rallye, du fait de sa durée mais aussi grâce aux aléas climatiques rencontrés a été remarquable pour l’ambiance et la solidarité qui ont régné du premier au dernier jour.

   

Les adieux ont été fort longs le dernier matin, si longs qu’ils se sont poursuivis le midi par un repas qui a réuni presque tous les participants pourtant pressés d’avancer, puis par une nuit supplémentaire à l’hôtel Vauban de Briançon pour 10 équipages… et plus d’un mois après le retour, la boucle WhatsApp est toujours active.

Tout cela confirme le succès de Dominique qui mérite toute notre gratitude et nos félicitations pour son organisation remarquable (puisque tout est prévu pour s’adapter à l’imprévisible) et ses capacités à fédérer le groupe.

Vivement la prochaine !!!

Résumé unanime d’un voyage formidable, écrit à 96 mains

 

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