IDF 77 : Les vieux coucous de Villaroche – 10 octobre

Devant nous, un 28 cylindres en quadruple étoile de 71 litres développant 3500 ch. de chez Pratt et Witney.

Mais revenons en arrière d’une journée marquée par la grande et les petites histoires.

La journée commença par le rassemblement de 13 équipages sur le parvis du château de Vaux-Le-Vicomte.

Direction l’aérodrome de Melun-Villaroche par les petites routes seine-et-marnaises, en passant par le château de Blandy-Les-Tours et, pour une partie des troupes, un second passage non prévu devant le château de Vaux-Le-Vicomte !

Arrivés à l’aérodrome, nous sommes accueillis par Didier Chable pour une visite du musée de l’aviation.

Attention, nous n’avons pas affaire à un guide, ni à un musée. Mais à bien plus que cela.

Didier Chable est un ancien instructeur pilote, mécanicien, fondateur du musée, fondateur du meeting Air Legend, chercheur d’aéronefs et de matériels d’exception et conteur d’histoires.

Le musée, qui n’est pas ouvert au public, est une gigantesque scène d’exposition de 10 000 m2, entourée d’ateliers de restauration. Ce hangar est une construction Eiffel, prise de guerre récupérée en Allemagne et reconstruit sur l’aérodrome.

 

A l’intérieur, nous commençons par le Blériot XI Traversée de la Manche, restauré dans l’optique de reproduire prochainement l’exacte traversée.

Suivent, le Grumman Avenger, nommé ainsi pour venger de l’attaque de Pearl Harbor, premier avion avec un trappe dans le fuselage pour loger une torpille et dont les ailes sont repliables.

Le Wetland Lysander, utilisé pour les atterrissages clandestins pendant la Seconde Guerre mondiale, de nuit et en pleine campagne sur des terrains éclairés par la Résistance.

Le Douglas Skyraider que notre guide a rapporté du Tchad, rafistolé a minima, sans plan de vol, en 20 heures, en se guidant uniquement à la boussole et aux quelques routes visibles, passant par le détroit de Gibraltar pour éviter un plongeon en mer Méditerranée en cas d’incident.

L’Iliouchine II-10, avion russe blindé, au pare-brise de 8 cm d’épaisseur, utilisé pour stopper les chars allemands sur le front russe.

Le planeur Castel 25S que l’on retrouve dans la dernière scène de la Grande Vadrouille.

Et bien d’autres avions : un Messerschmitt 108, un Fouga Magister, un Hurel-Dubois de l’IGN, un B-25 Mitchell, une Alouette, etc. Ainsi qu’un mirage III et un Mystère IV, avions conçus sur l’aérodrome par Dassault.

Pour finir, une fusée V1 en cours de restauration et plus d’une vingtaine de moteurs retraçant les évolutions technologiques, du moteur français Anzani de 1909 3 cylindres en éventail de 25 ch à l’imposant Pratt et Witney évoqué au début.

Un grand merci à Didier Chable pour l’accueil, aux 13 équipages pour leur enthousiasme et à Pascal Achard pour l’organisation de la journée, joyeuse, enrichissante et ensoleillée !

Stéphane

CONNEXION

Votre événement