• Le 1er jour nous avons parcouru quelque 160 km au départ de Crozet jusqu’à Villers le Lac en passant par Ste Croix.
Le road book nous amène tout d’abord jusqu’au centre international de la mécanique d’art (CIMA) à Sainte-Croix en Suisse pour notre 1ère et passionnante visite. Le musée retrace 200 ans d’histoire de la fabrication du mouvement à musique principalement pour des boîtes à musiques et des automates d’art. De véritables joyaux sont présents dans ce musée à la fois merveilleux et insolite.
Notre route de l’après-midi, avant de regagner la France pour la nuit, nous conduit aux moulins souterrains du Col-des-Roches, pour une visite surprenante. Les eaux de la vallée du Locle ont creusé une grotte au fil des années. Des hommes ingénieux ont, au XVIIème siècle, conçu un impressionnant système de roues hydrauliques.
Une concession est tout d’abord accordée à 3 meuniers pour exploiter le courant de la rivière en y aménageant un moulin à deux rouages. Les propriétaires vont ensuite se succéder. Plus tard un boulanger du Locle agrandit et modernise le site qui est ensuite reconverti en abattoirs. A noter que la température y est constante à 7° et donc la visite a été des plus fraîches.
Notre première journée se termine et nous regagnons notre hôtel. Notre dîner était de bonne qualité et je me souviens encore de la saucisse de Morteau grillée au genévrier accompagnée de pommes (de terre) à l’échalote, fameuse !
• La nuit passée, nous voilà prêts pour le départ à 8 h 30.
La matinée du vendredi a été consacrée à l’étape Villers le Lac – Saignelégier 112 km. Pendant les premiers km le temps légèrement brumeux ne nous a pas permis de bien admirer le saut du Doubs, célèbre chute d’eau de 27 m. Certains membres du groupe y ont toutefois été à pied à d’autres moments.
Cette matinée, où nous avons longé les gorges du Doubs nous a fait emprunter des routes particulièrement pittoresques surtout que le temps a fini par se dégager assez vite. La corniche de Gourmois vers la fin de notre parcours matinal nous a enchantés en nous offrant des points de vue variés et magnifiques.
Nous voici à Saignelégier pour un déjeuner suisse en terrasse sous des parasols. Excellent accueil, beau cadre, bon repas, le tout en pleine nature. Puis direction Villers le Lac par l’autre rive du Doubs pour un trajet de 44 km, avec un temps fort au « Musée d’horlogerie du Locle, château des Monts ».
Mais au fait, d’où vient l’horlogerie et comment tout a commencé ? Elle est un héritage des paysans-horlogers depuis la fin du XIVème siècle. Ces paysans installés durablement dans ces rudes contrées, faites de pâturages et de forêts mais sans ressource particulière, ne sont pas restés inactifs durant les longs hivers. Ils se sont occupés à réparer leurs outils d’éleveurs et à d’autres activités artisanales. Quand les premiers garde-temps sont apparus, ces artisans ingénieux ont rapidement su les démonter, les réparer, puis les fabriquer. Les paysans-horlogers étaient nés et sont rapidement passés maîtres dans la mesure du temps. La plupart d’entre eux ont alors quitté leur ferme.
Revenons au musée et à sa visite… Notre guide russe, Anastasia, nous a enchantés par ses connaissances et sa passion. Ce musée est consacré à l’horlogerie et aux instruments destinés à la mesure du temps.
Différents mécanismes et principes de fonctionnement sont présentés ; horloge à foliot (balancier vertical), montre à balancier spiral, montre à cylindre, montre électromécanique, montre à quartz, montre électromécanique, montre électronique…
Nous y admirons des collections d’une grande diversité et d’une extraordinaire richesse : automates et montres, pendules neufchâteloises et de parquet, horloges et mécanismes qui témoignent des progrès techniques et de l’inventivité de leurs constructeurs. Les pendules neufchâteloises sont décorées de peintures broyées dans l’huile et de motifs très colorés dont certains réalisés avec des feuilles d’or. Les pendules avec marqueterie Boulle sont le plus souvent ornées d’écailles de tortue et de bronze doré.
Ma préférence va aux décorations diverses et talentueuses des pendules mais également aux automates que nous avons pu voir : une cage suspendue avec 2 oiseaux chanteurs et un automate androïde prénommé « fée carabosse » en particulier.
Pour clore cette partie consacrée au musée d’horlogerie du Locle, savez-vous que les 1ères pendules n’avaient qu’une seule aiguille ? Sauriez-vous dire ce qu’est une pendule à complications ? Cela signifie qu’elle dispose de fonctions autres que l’affichage de l’heure et des minutes.
Le vendredi soir s’est achevé par un dîner « étoilé » où nous avons bien cru être privés d’émulsion surprise.
• Toujours un départ à 8 h 30 pour ce samedi !
Quelque 160 km nous attendent pour regagner le pays de Gex si cher à Georges et passer notre dernière soirée à Crozet.
Malgré une légère brume matinale, nous avons pu admirer la vallée de la Brévine. La route est étroite et se faufile autour de hautes collines, de vastes pâturages et de quelques fermes neuchâteloises. La lumière et les paysages sont enchanteurs. Cette vallée est dénommée « la petite Sibérie suisse ». Un microclimat sur les hauteurs vers 1000 m, plonge la vallée dans le froid et l’humidité dès le mois de novembre. La température descend régulièrement en dessous de -30°C.
Nous arrivons à Oye et Pallet pour un déjeuner montagnard dans l’auberge du même nom. Cette auberge restera dans les mémoires par la qualité des produits locaux, par le dynamisme de l’aubergiste et son humour.
Imaginez-vous que 3 amis MGistes ont taché, au cours du déjeuner, leur polo un peu en dessous de leur estomac. L’aubergiste s’est équipé d’un chiffon humide, d’un savon et est venu tour à tour leur frotter le ventre. Plus aucune trace ensuite ! Un grand moment de rigolade et un bon souvenir, n’est-ce pas Georges, Jean-Jacques et Joël ?
Après une demi-heure de route nous voici au pied puis devant le château de Joux. Le château situé sur un éperon rocheux se trouve à la croisée de l’unique route internationale traversant les montagnes du Jura à cet endroit. Dès l’antiquité, il existait un péage. Le « péage » garantit très vite un revenu régulier permettant de construire un château en pierre. Plus tard les sires de Joux étaient très riches grâce à leur péage : c’était la route du sel. Cette situation géographique a de tous temps incité les hommes à fortifier et défendre ce point de passage obligé.
Le château n’a cessé d’être reconstruit, agrandi et complété : il est aujourd’hui composé de 5 enceintes et s’étend sur deux hectares, sans compter les forts du Larmont construits face au château.
La visite du fort apprend beaucoup de l’évolution de l’architecture militaire, du Moyen Âge au fort de type Joffre. Prison d’État, il a hébergé des personnages aussi illustres que Mirabeau ou Toussaint Louverture.
Après la visite, nous avons placé les MG devant l’entrée du château, pour une photo souvenir !
Nous repartons pour la dernière étape de notre rallye, direction Mouthe source du Doubs puis nous suivons la vallée de Joux avant l’ascension du col de la Faucille. Un arrêt au belvédère du Pailly pour un admirable point de vue sur le pays de Gex, le lac Léman et la chaîne des Alpes dominée par le Mont Blanc.
Le Bois Joly de Crozet nous attend pour un dîner de gala !
• Que dire sur l’ensemble du rallye ?
Georges avait préparé notre séjour parfaitement bien et nous avons passé de très bonnes journées et fait de belles découvertes. D’ailleurs aucun participant n’a trouvé à redire (ou presque ?). Nous avons mangé de la très bonne charcuterie, d’excellentes morilles, de la volaille (avec ou sans carottes ?) et de succulents fromages.
Nos MG se sont très bien comportées à l’exception du démarreur de la B d’Alain et Martine qui s’est montré capricieux mais ils ont trouvé de bonnes volontés pousseuses quand il le fallait.
Françoise est montée dans un nombre incalculable de MG pour en tester sensations et confort. Il faut dire qu’elle et son mari Jean-Paul sont en pleine réflexion en vue d’une acquisition. Quel modèle auront-ils choisi ?
Nous avons réussi à trouver de la place dans nos MG pour ramener de la charcuterie fumée (saucisse de Morteau notamment), des fromages (Comté, morbier), ou encore des boîtes à musique pour de jeunes enfants ou du chocolat.
Un immense merci Georges à partager avec Antoinette ! Philippe et moi ne sommes pas près de nous lasser des rallyes que tu organises et nous vous embrassons
Marie-Hélène Bergel
Photos : Didier Jolivet, Martine et Alain Le Saux, Didier Pernet, Antoinette et Georges Vuillemin