Alain l’appareil photo aux aguets immortalisait le moment. Les viennoiseries du petit déjeuner municipal avalées, le ronflement assourdissant des moteurs biens réglés se fit entendre.
Départ fut donné sur le pont de l’Église, et une envolée d’anges multicolores prirent la direction des bois de La Reine, précédés de Jacky et Marie-Claude chargés d’installer un casse-croute brioché, fourré aux gratons et arrosé de St. Pourçain blanc, sur la digue de retenue du plan d’eau de l’Astioulles, gigantesque barrage servant à réguler le débit d’eau nécessaire au fonctionnement des turbines du barrage de Bort.
Champs sur Tarentaine, Saignes, Méallet, villages typiquement auvergnats semblaient endormis en cette chaude fin de matinée.
Mauriac puis Ally sur fond de panorama exceptionnel les monts du Cantal occupent l’horizon (souvenirs 2010).
M. et Mme. Delatour propriétaires du château de La Vigne nous accueillent dans la cour de leur demeure fortifiée avec un élixir moyenâgeux, prélude à un repas cantalou savoureux et consistant. visite des combles où est remisée une pléiade de voitures miniatures, décor insolite et inattendu.
Adieux émouvants, direction Pleaux, St. Julien aux Bois, St. Cirgue la Louttre, véritables œuvres d’art et bijoux d’architecture campagnarde.
Les tours de Merle vestiges fantomatiques de sept châteaux érigés par sept seigneurs apparaissent à travers une végétation de feuillus dans une gorge encaissée et rocailleuse.
La Roquebroux écrasé sous le soleil, nous cherchons une terrasse ombragée et désaltérante, rafraichissements offerts par Wanda.
St. Céré, le cafouillage sur l’interprétation du road-book, n’empêche l’arrivée aux Trois Soleils de Montal après un parcours de 190 km.
Les voitures installées sur le parking de l’hôtel ont déployées leurs couvre-tonneaux et commencent déjà leurs nuits.
Les équipages douchés et reposés s’installent autour des tables rondes de la salle à manger, prêts à en découdre avec le souper gastronomique servi par une brigade de jeunes de l’école hôtelière.
Après une nuit reposante, bercés par le braiement d’un âne insomniaque nous petit-déjeunons, visitons la cour Renaissance du château de Montal, envions les golfeurs, dépoussiérons les carrosseries, vérifions les niveaux, essais de tourne rond, chargement des bagages et des équipages.
Direction les villages classés que sont Autoire et Loubressac, avec en toile de fond le magnifique château de Bretenoux. La route est étroite et nous la partageons avec une course de cyclotourisques essoufflés.
Nous traversons Beaulieu sur Dordogne le pays des fraises, puis en remontant la rivière nous arrivons à Argentat pour déjeuner au Sablier du Temps, où nous alternons piscine rafraichissante et restauration nourrissante. Après le café et les compliments, nous accostons sur le port pavé, entouré d’estaminets fleuris en attente de gabares débordantes de marchandises.
Les MG sentent l’écurie, la vitesse est grande sur la route d’Egletons où nous rejoignons l’ancienne nationale 89 qui a retrouvé de sa superbe depuis que le trafic emprunte l’autoroute voisine.
Le résultat ne se fit pas attendre une MGB perdit les eaux devant l’entrée de l’autoroute et se retrouva chargée manu militari sur Europe assistance, une MGA cassa un support de quelque chose et emprunta le plateau suiveur qui se désolait de ne pas être utile, une TD (la mienne) victime d’une pompe à essence revancharde réussit clopin clopant à rentrer au bercail.
Des hauteurs de Murat le Quaire on aperçoit La Bourboule dans un écrin de verdure. La boucle est bouclée, durant ces 371 kilomètres, des amitiés se sont forgées ou se sont renforcées, les MG se sont retrouvées puis appréciées au fil des kilomètres. Nous avons passé deux jours merveilleux en votre compagnie, vous avez été l’âme de la sortie.
A bientôt !!!
Claude Faroux
Photos : Claude Faroux, MG Club de France, tous droits réservés