11ème édition des Vaches Rouges « au fil de l’Allier » du 22 au 26 juin 2017

Encore plus nombreux, encore plus de jours, encore plus chaud, voilà comment je résumerai cette 11ème édition des Vaches Rouges toujours aussi agréable et sympathique !

Bon j’essaie de vous en dire un peu plus quand même…

L’Allier est certes un département français mais aussi un des principaux affluents de la Loire. Nous avons longé, traversé cette rivière de 420 km de long en parcourant près de 800 km pendant 4 jours complets cette fois. Avant d’oublier je vous précise que nous sommes passés par 7 départements.

Le départ des 44 équipages d‘MGistes et de leurs anglaises a été donné comme d’habitude de la Bourboule après de brèves consignes. Gilles (alias Gillou) sous le kiosque avec son mégaphone doit vous évoquer quelque chose… Ajoutez à ses côtés Eliane, Claude et Marc à la circulation, sans oublier Monique, Momo pour les intimes. Une nouveauté très appréciée cette année, des motards, mais je vous en reparle plus tard ! Il faut ajouter un fourgon, un plateau conduit par Michel… Et Stéphanie à chaque occasion déballe, vend et remballe la boutique MGCF…

Des MG de toutes les époques venues des 4 coins de France, de Suisse et de Belgique avec à leur bord des équipages d’adhérents de toutes les époques… d’adhésion au MGCF bien sûr  😉  (du n° 245 au n° 3132). Des premier ou 2ème rallye côtoient des multirécidivistes des rallyes du MGCF et la mayonnaise a bien pris entre tous… N’est-ce pas Christine et Patrick et tant d’autres (Patrick de Craponne qui s'est déjà fait interviewer pour LVA) ?

Tour de la place en ce jeudi 22 juin, passage devant l’église et sur le pont, arrêt des belles pour les désormais traditionnelles photos… 

Et c’est parti, road-book et stylo en main, plaque de rallye accrochée et bouteilles d’eau en stock (eau d’Auvergne bien sûr) …

Direction les routes de la Margeride… C’est dans cette région montagneuse que l’Allier prend sa source. Nous voici en pleine nature à passer par des cols, à admirer les routes sinuant à travers les monts, les petits villages, les paysages verdoyants, les pâturages et à compter le nombre de pattes de vaches, moutons, brebis, chevaux rencontrés, non je n’ai rien compté du tout. 

Un ancien président de la République française est originaire du secteur. Quel était ce président autodidacte natif de Montboudif (1) et issu d’une famille typiquement auvergnate ? La commune lui rend hommage à travers un musée qui retrace ses relations civiles et politiques. De nombreuses photos prises au cours de voyages officiels ou de campagnes électorales ainsi que des objets personnels lui ayant appartenu y sont exposés. Cela méritait bien une halte !

 

Après le déjeuner nous reprîmes la route mais un peu difficile le créneau horaire 14 – 16 h dans nos anglaises. Nous roulâmes avec 45° dans la MG (confirmés 3 jours de suite aux mêmes heures et par 2 thermomètres). A chaque arrêt, le léger appel d’air lors de l’ouverture des 2 portières fût un (tout petit) plaisir et enlever sa casquette lors d’un passage ombragé en fût un autre.
Hello Betty pas trop chaud à nous attendre ?

Nous voici au Mont Mouchet qui fût le théâtre, en juin 1944, de rudes assauts et batailles qui opposa la Wehrmacht à la Résistance française ! Les pertes y furent sévères tant chez les FFI que du côté allemand et plusieurs villages furent détruits. La visite du musée de la résistance fût passionnante et profondément émouvante.

Direction maintenant Saint Flour et l’hôtel des Planchettes non sans avoir fait une halte pour admirer le viaduc ferroviaire de Garabit. Cette réalisation métallique de 567 m de long fût confiée à Gustave Eiffel et sa société. Après 4 années d’exploits humains et de prouesse technique ce viaduc rayonne toujours de son rouge poinsettia à 122 m au-dessus des gorges de la Truyère. 

Nous rejoignons les Planchettes à Saint Flour où nous passerons 2 nuits ! La bâtisse du 18ème est un ancien séminaire chargé d’histoire. Le cadre, l’ambiance et l’authenticité resteront sans nul doute dans les mémoires… 

A Saint Flour, virées nocturnes dans la ville médiévale pour certains -surtout au moment de la fête de la musique-, discussions en terrasse à la fraîche pour d’autres et nos belles sont bien rangées, pardon garées au pied de l’immense bâtisse ! Quand les 44 MG arrivaient ou partaient le bruit résonnait sur la bâtisse et les effluves d’essence parvenaient jusqu’aux étages supérieurs si si ! 

La matinée du vendredi 23 juin, nous amena en Haute Loire et le point d’orgue fût la visite du Conservatoire national du saumon sauvage à Chanteuges aux portes des gorges de l’Allier, que le saumon atlantique fait l’objet de toutes les attentions. Il est la dernière souche sauvage d’Europe occidentale capable de se reproduire à près de 1000 km de l’océan. Le Conservatoire a été créé pour permettre au public d’observer les poissons migrateurs de l’Allier. Passionnante visite de cette salmoniculture, la plus grande d’Europe. Nous y apprîmes tout (ou presque) en particulier de la stabulation des géniteurs, de l’incubation et la production d’alevins et de leur grossissement. Comme il est indiqué dans un célèbre guide touristique, « vaut le détour ». A l’issue de cette visite vous saurez tout sur les alevins, les tacons-smolts (jeunes saumons) et distinguerez aisément ( !) un tacon d’une truite grâce à l’axe maxillaire inférieur – œil. Félicitations à Guy, pour la pertinence de ses questions, il faut dire que Guy est un grand pêcheur …

Après le déjeuner pris à St Privas d’Allier, nous nous dirigeâmes vers Le Chayla d’Ance (en Lozère) à la rencontre de « bisons d’Europe » à Sainte Eulalie. Un peu de retard pris pendant le trajet, une fois de plus très chaud, et une poignée d’entre nous seulement ont pu aller à leur rencontre mais nous appréciâmes tous cette pause. 

Puis quelque 80 km pour regagner les Planchettes à St Flour pour une seconde et dernière nuit.
Salut Jocelyn ! es-tu sûr que toutes les MG sont passées au carrefour ?

Le samedi 24 juin itinéraire jusqu’à Brioude (Haute Loire) avec visite de la Basilique Saint-Julien

Au cœur de la ville, la plus grande des églises romanes d’Auvergne a été édifiée sur la tombe du martyr Saint-Julien qui devient le Saint patron de la ville attirant une multitude de pèlerins.

La période d’apogée du pèlerinage à Brioude coïncide avec la naissance du grand pèlerinage à Compostelle. Brioude se trouvant sur la Via-Arverna, Clermont-Cahors saint Jacques de Compostelle.

La basilique dispose de multiples attraits : un éblouissement de couleurs et de lumières inédit, une profusion de décors (peintures aux motifs décoratifs, tapis minéral bicolore composé de galets de basalte et de quartz, ensemble de sculptures sur les 300 chapiteaux romans). Oui j’ai pompé sur Wikipédia, ça gagne du temps et j’assume…

Jeux de lumières au travers des 37 vitraux contemporains de l’artiste et moine dominicain d’origine coréenne Kim en Joong. Il a pensé architecture et lumière et a travaillé avec le sol et les couleurs. La réalisation des vitraux fût confiée aux ateliers Loire de Chartres et les 37 vitraux installés en 2008.

Brioude est aussi une ville où il fait bon flâner dans les petites rues à la recherche de la maison de Mandrin ou d’un cordonnier introuvable pour tenter 3 points de couture à une sandale (coucou Dédé  ;-)).

Le déjeuner passé, un trajet de 150 km toujours concocté par Gillou et Eliane, coup d’œil par-ci sur le château de Parentignat, coup d’œil par-là sur les établissements Ligier, et nous traversâmes l’Allier mais aussi la Dore. Coucou Jos, Betty nous attend plus loin ?

Il fait toujours très chaud ! Il y en a un qui a sans doute eu plus chaud que tous les autres conducteurs, c’est Marc jeune conducteur au volant de la TD… de son grand-père (Claude coucou !) avec Claude à ses côtés… Un peu de pression par moments Marc non ? … 

Un arrêt à l’hôtel Ibis de St Pourçain pour passer notre tenue de gala ! Folle soirée à la cave de l’Union des vignerons… Merci à son directeur Christian Bigot !  Et Stéphanie déballe à nouveau, vend et remballe la boutique MGCF… L’orchestre de Jean-Claude Decker anime la soirée avec des airs des années 70 et les rocks succèdent aux madisons… Les danseurs s’en donnent à cœur joie !
Les participants remettent quelques cadeaux buvables à nos super organisateurs pour les remercier… Chaque équipage a trouvé dans sa chambre d’hôtel une bouteille de Fringance vin mousseux rosé avec une petite carte les remerciant. C’est le monde à l’envers ou presque…

Nous avons bu à cette soirée de l’eau, de La Ficelle de St Pourçain bien sûr… Le millésime des 30 ans a été illustré pour la 1ère fois par une femme, Camille Besse. Une cordiale pensée à l’équipage belge qui s’est arrêté devant la voiture de gendarmerie ;( ! 

Une courte nuit et nous voilà dimanche 25 juin repartis sur les routes ! Gilles est inflexible, départ 9 h tous les jours… Salut José, bienvenue au club !

Nous prîmes la direction de Moulin pour une visite au nom alléchant « déshabillez-moi ! » Près de 10.000 costumes se trouvent au centre national du costume de scène (CNCS). Nous perçûmes les influences croisées entre l’histoire de la mode « à la ville » et celle de « la scène ». De grands noms qui ont marqué cette histoire : Lanvin, Chanel, Balmain, Balenciaga, Saint Laurent, Lacroix… Une exposition permanente d’une centaine de costumes rend hommage à Rudolf Noureev, l’un des plus grands danseurs du XXème siècle. Les bâtiments majestueux des 18ème et 19ème siècles avec leurs trois escaliers de pierres blondes furent construits sur un site de quatre hectares pour devenir la première caserne édifiée sous le règne de Louis XV. Coucou Christine, tu vas mieux ?  😉

Le CNCS « vaut le détour » à plusieurs titres !

Après le déjeuner, toujours sur le fil de l’Allier il est temps de se rendre tranquillement là où cette rivière se jette dans la Loire. Le site classé du Bec d’Allier est la confluence entre l’Allier (rivière) et la Loire (un fleuve). Un panorama exceptionnel s’offre à nous. Pour quelques équipages dont le nôtre ce sera le point le plus au nord pour regagner la région parisienne. Nous quittâmes donc le groupe qui après quelques kilomètres vers Montluçon, une bonne nuit de sommeil, regagnât le lundi 26 la Bourboule et son désormais célèbre kiosque.

Il est temps de vous parler des motards : Jos et Betty, Jocelyn, José. Un immense merci à vous d’avoir écourté certains de vos repas pour être sur place avant la 1ère MG du convoi, d’avoir poireauté en plein cagnard jusqu’au passage de la dernière (!), le tout par une chaleur caniculaire. Jocelyn, Jos et Betty, José se répartissaient les carrefours et étaient postés à des endroits très bien choisis pour que nous tournions au bon endroit… Le grand plus que vous avez apporté à l’organisation a été génial et très apprécié ! Betty, c’est dommage que Michel ait roulé avec son plateau sur ton casque moto  😉  Bises à vous et revenez quand vous voulez dans un rallye MGCF  😉

Michel a eu, selon lui, autant de boulot que les années passées mais mieux échelonné. Michel, notre mécano, conducteur de plateau… a changé des gaines, des pompes à essence, revissé un carbu, réglé des avances, commandé, livré et monté une dynamo dans la journée (bravo Boche Automobiles pour le service express)… Bravo et merci Michel ! Insolite : un MGiste « ne sentait pas trop le pont avant » de sa voiture et finalement le lendemain une roue arrière s’est détachée en roulant bien sûr !

Nous bûmes beaucoup énormément pendant ce rallye mais nous mangeâmes également. De mémoire des viandes exceptionnelles (entrecôte de Salers, pavé charolais), du poisson cuisiné parfois de façon surprenante (truite au lard et au bleu), bien sûr d’excellents fromages AOP d'Auvergne (Cantal, Saint-Nectaire, Fourme d’Ambert, Bleu d’Auvergne et Salers) et sans doute des légumes (!).

Gilles et Eliane, vous avez réfléchi à ce rallye pendant des mois, vous vous êtes documentés, avez passé une masse incalculable de coups de fil, avez envoyé une bonne dizaine de courriers (aux 7 préfectures traversées et municipalités), avez négocié les prix encore et encore (nécessitant des mises à jour perpétuelles du tableau Excel, coucou Eliane  ;-)), avez effectué un repérage des routes cartes IGN en main, avez passé des heures à saisir le moindre détail du road-book lu, relu et re-relu… Et comme au MGCF il n’y a pas d’esprits chagrins, nous sommes conscients de l’ampleur et de la qualité du travail accompli pour nous (bénévolement of course) et je vous en remercie infiniment au nom de tous les participants.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Oui nous avons passé un très agréable séjour, oui nous vous disons à bientôt pour de nouvelles baLades  😉  avec nos anglaises vieilles ou moins vieilles (j’ai été à bonne école avec Philippe Aubry -président du MGCF- sur la différence baLade et baLLade) ! 

Passez un bel été au volant de vos anglaises et à bientôt pour de nouvelles aventures…

La galerie photos se trouve ici

Marie-Hélène Bergel

Photos : André Pons, © Bruno Roucoules

 

PS1 : sincères remerciements à nos sponsors Bourbouliens, restaurant Le Mistral, Simply Market, à Henri Dallier Optic 2000, IES Automobiles, aux assurances Jacquot SM3A, à GS 27, CPM Auto, L'Union des Vignerons, Transports Petit et à Boche Automobiles (Aigueperse). 

PS2 : pourquoi mon récit est-il au passé simple par endroits ? Comme çà, j’avais juste envie de réviser ma conjugaison 😉

(1) Georges Pompidou

 

 
 

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