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Alain Danoy – alain.danoy@mgclubdefrance.com
MG 1100 1300
SALOON CAR ET COACH
Les MG 1100 1300 font partie d’une saga automobile, présentes sur le marché jusqu’en 1973. La MG 1100 est apparue la première, en octobre 1962, le même mois que la MGB, la 1300 en 1967 sous le nom de 1275 MKI.
Fidèles à la marque, elles sont les versions puissantes, pratiques, et safety fast de la flotte aux noms remarquables comme Morris, Austin, Riley et Wolseley.
Cette saga automobile a pris naissance au cœur des années 60. BMC, très en avance sur les réalités du marché, valorise la réussite du concept de la MINI en proposant une nouvelle automobile déclinée sur plusieurs marques.
Ce programme appelé ADO 16 pour Austin Design Office Project n°16, reprend les mêmes principes – caisse autoporteuse, traction avant et suspension innovante – pour une automobile à la fois plus spacieuse, plus familiale et confortable. Ainsi apparaissent successivement la Morris en août 62, la MG en octobre, suivies par la luxueuse Princess VDP en 1963, et les très confidentielles Riley et Wolseley en 1965.
Alec Issigonis responsable du projet, Alex Moulton inventeur de la suspension, Mrs Pininfarina père et fils créateurs du dessin et C.A Griffin ingénieur en chef des études, sont les pères de cette auto bicorps sobre et équilibrée, qui devient la première auto britannique à dépasser le million d’exemplaires (yahou !).
La production totale approchera les 3 millions d’exemplaires dont 154 400 MG.
Comment les reconnaître :
Calandre à grille verticale et badge MG, enjoliveurs de roues chromés avec un octogone au logo MG, ligne de caisse soulignée par un jonc chromé présent aussi sur la malle arrière, éclairage de plaque arrière fixé sous la poignée de la malle, badge MG plastique à gauche de la plaque.
Version MKI : feux arrière ronds en prolongement des ailes arrières, version 4 portes plus répandues que 2 portes, quelques exemplaires en version bicolore.
Version MKII : ailes arrières tronquées, feux plats ; la version 2 portes 1300 MKII est la plus diffusée.
Les planches de bord sont en bois vernis (de rares versions en plaquages luxueux). Les 1100 ont un compteur de vitesse rectangulaire avec jauge et température d’eau, les 1300 sont le plus fréquemment équipées de trois compteurs ronds dont un compte tours.
Ainsi donc, les MG 1100 et 1300 ont une place singulière au sein de la marque MG, voire atypique avec leur moteur transversal, leurs roues avant motrices et une suspension compound hydrolastic.
Appréciées pour leur originalité et un plus côté puissance, les MG 1100 1300 ont prolongé avec réussite la méthode de Cecil Kimber qui vitaminait dès 1924 les Morris du Groupe Nuffield.
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La suspension Hydrolastic : de l’eau sous pression, des tuyaux, du caoutchouc et ….. une bonne dose de glycol !
Un bloc caoutchouc a deux caractéristiques, il autorise un déplacement, (on appuie dessus il se déforme) et amortit le mouvement.
Les valeurs chiffrées de ces caractéristiques – déplacement et amortissement – sont fonction de la raideur et de la forme du bloc caoutchouc.
L’emploi d’un bloc de caoutchouc seul comme suspension automobile est vite limité par l’amortissement : si le caoutchouc est trop mou, il s’écrase et donc peu d’amortissement ; dans le cas contraire, trop dur, c’est le rebondissement qui est très peu compatible avec la tenue de route d’un véhicule.
La solution : créer de l’amortissement en rajoutant une capacité sous pression au bloc caoutchouc. ALEX MOULTON, a mis au point cette solution dite hydrolastic au début des années 60. Le voici à gauche sur la photo avec Alec Issigonis, lors du lancement de la 1100 en 1962.
En pratique, comment çà fonctionne
Les sphères composées d’un bloc de caoutchouc dur et d’une chambre sous pression (14 bars) sont reliées entre elles (avant droit avec l’arrière droit, idem à gauche). Tout choc transmis à une sphère par la roue est amorti par les deux. L’effet d’amortissement est assuré par le passage du fluide d’une sphère à l’autre à travers les soupapes à inertie.
Le fluide hydrolastic est à base d’eau, de glycol pour éviter le gel et d’un adjuvant gras pour préserver de la corrosion.
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Technique 1100
Moteur :
Quatre cylindres en ligne transversal avant, en un bloc boite et pont, 1098 cc, soupapes culbutées, arbre à cames latéral commandé par chaine, bloc et culasse en fonte, deux carburateurs SU, pompe à essence électrique, allumage classique par bobine et rupteur, rapport volumétrique de 8.9 à 1, 56 ch SAE à 5500 tr/min, 8.3 mkg à 2500 tr/min.
Vitesse attendue : 135 km/h
Transmission :
Fwd pour roues avant motrices, boite 4 avec levier au plancher et 1ère non synchronisée. Boite 4 synchro et automatique (en option) disponible en 1968.
Conception carrosserie :
Coque appelée caisse autoporteuse, faux châssis avant et arrière liés à la caisse par bilame caoutchouc métal silentblocs, version 4 et 2 portes.
Suspension :
Baptisée compound car avec peu de pièce, suspension hydrolastic comprenant des éléments caoutchoucs et un réseau fluide sous pression reliant les roues avants et arrières, à l’avant, bras-triangles inférieurs- leviers supérieurs, à l’arrière bras oscillant-barre antiroulis.
Freins :
Disques à l’avant, tambours à l’arrière avec limiteur de pression
Direction :
Crémaillère pour un diamètre de braquage de 10.6 mètres
Dimensions, poids :
L = 3.66 m l = 1.53 m h = 1.32m
Poids = 840 kg
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Technique 1300
Idem au 1100 sauf
Moteur :
1275cc, rapport volumétrique de 8.8 à 1, 66 ch SAE à 5750 tr/min, 9.7 mkg à 3000 tr/min.
Vitesse attendue : 146 km/h
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Identification
Une suite alpha-numérique de 5 ou 6 caractères précède le numéro de série. Elle est gravée sur la plaque police GA2S5L 153608
Première lettre : G pour MG
Seconde lettre : A pour les moteurs de cylindrée de 800 à 1400 cc.
G est pour les moteurs de cylindrée de 1000 à 1800 cc.
A est le plus fréquent
Troisième lettre : S (saloon car) pour 4 portes, 2S pour 2 portes
Premier chiffre : 3 pour MKI produites entre 1962 et 67, 4 pour 1100MKII et 1300 produites entre 1967 et 68 et 5 pour 1300 MKII produites entre 1968 et 73
Dernière lettre : L pour LHD
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N° de série par année
Utile pour les chineurs et pratique pour vérifier la concordance de date avec le millésime de la carte grise
Janvier 1962 |
101 1100 Mark 1 avec le préfixe moteur 10GR-Ta-L |
1963 |
8979 |
1964 |
34383 |
1965 |
67086 |
1966 |
95095 |
1967 |
117395 |
1968 |
125523 |
1969 |
137685 |
1970 |
145455 |
1971 et fin de production en 1973 |
A partir de 148986 Le dernier n° de série est inconnu |
Première 1275 Mark I simple carburateur en mars 1967 n° de série 118657
Fin du type Mark I en septembre 1967 n° de série 123455
Début du type Mark II en septembre 1967 n° de série 123456
Première 1300 Mark II en septembre 1968 n° de série 134414
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Production
11 années de production, 8 modèles, deux versions 2 et 4 portes, deux motorisations 1100 et 1275 de 42 à 63 CV
Les premières chaines d’assemblage de la MG1100 en 1962 sont celles de l’usine de Crowley. Les MORRIS et MG y sont assemblées simultanément.
Les MG 1100 seront stockées avant les premiéres livraisons d’octobre 1962.
Année |
1100 MKI 4 doors |
1100 MKI 2 doors |
1275
4 doors |
1275
2 doors |
1100 MKII 4 doors |
1300
4 doors |
1300
2 doors |
1300 MKII 2 doors |
Production par année |
1962 |
3301 |
4577 |
|
|
|
|
|
|
7878 |
1963 |
18341 |
8063 |
|
|
|
|
|
|
26404 |
1964 |
27757 |
4946 |
|
|
|
|
|
|
32703 |
1965 |
24227 |
3776 |
|
|
|
|
|
|
28003 |
1966 |
17940 |
4334 |
|
|
|
|
|
|
22274 |
1967 |
4298 |
1185 |
402 |
162 |
1254 |
763 |
3 |
|
8065 |
1968 |
|
|
|
|
477 |
2151 |
5949 |
3352 |
11929 |
1969 |
|
|
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|
|
|
|
8164 |
8164 |
1970 |
|
|
|
|
|
|
|
3641 |
3641 |
1971 |
|
|
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|
|
|
5540 |
5540 |
1972 |
|
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|
1680 |
1680 |
1973 |
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|
|
|
1128 |
1128 |
Production par Modèle
|
95864 |
26879 |
402 |
162 |
1731 |
2914 |
5952 |
23505 |
157409 |
157 409 exemplaires produits