Une des plus belles MGB MKII du clubLa production dĂ©bute le 22 mai 1962. La première MGB de sĂ©rie produite a le numĂ©ro de chĂ¢ssis G-HN3 101 .

La carrosserie est nouvelle. En effet, il s’agit d’une caisse autoporteuse emboutie, abandonnant les chĂ¢ssis classiques, celle-ci Ă©tant lĂ©gèrement plus courte et plus large que celle de la MGA.

On ne peut plus parler de roadster puisque les portes fermaient à clé tout en étant munies de glaces montantes.

DotĂ©e d’un moteur toujours Ă  longue course – le couple Ă©tait majorĂ© comparativement Ă  la MGA –  la MGB offre un bon 170 km /h de pointe avec un confort d’accĂ©lĂ©ration accru.

Bref, la MGB devient synonyme de bĂªte Ă  rouler, sur des parcours europĂ©ens, le tout sans encombre et Ă  peu de frais.

Depuis 1962, pendant sept ans, la MGB ne changera pas d’aspect extĂ©rieur, Ă  l’exception du moteur qui recevra un bloc Ă  cinq paliers en 1964.

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Enhardis par le formidable succès de la MGB depuis sa sortie, Thornley et Enever décident de lancer une MG à carrosserie fermée, sur base MGB, mais pouvant accepter quatre personnes.

John THORNLEY souhaitait mettre sur le marchĂ© un coupĂ© sur base de la MGB roadster: Partant d’un prototype rĂ©alisĂ© par le Belge Jacques Coune, le styliste dĂ©jĂ  cĂ©lèbre Pininfarina rĂ©alisa le fameux coupĂ© MGB GT, (GT pour grand tourisme, tout un programme), qui sortit en 1965. « the poor man’s Aston Martin ».
Succès total pour la marque encore une fois.

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L’Austin Healey 3000, sans doute la plus belle voiture de sport de l’après guerre, voit sa carrière brutalement terminĂ©e. En effet pour des raisons de sĂ©curitĂ©, la « big Healey Â» n’est plus admise aux USA. Voulant Ă©viter de perdre une part de marchĂ©, le groupe BMC dĂ©cide de greffer le gros moteur en fonte de la Healey dans une carrosserie de MGB, toujours admise aux Etats-Unis. Ainsi naĂ®tra la type C, dĂ©nommĂ©e plus prosaĂ¯quement MGC (voir le registre qui lui est consacrĂ©).

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British Leyland prĂ©sente la MGB GT V8 en 1972. Il s’agit du mĂªme principe que pour la dĂ©funte MGC: l’adjonction d’un moteur plus puissant dans la carrosserie du coupĂ©, considĂ©rĂ© comme plus rigide, et procurant un aspect davantage grand tourisme Ă  la voiture. Ce n’est qu’en 1972 que British Leyland donne le feu vert pour le dĂ©veloppement de l’ADO75, en prĂ©-production de la V8 d’usine. Le bloc moteur retenu est d’origine Buick et date des annĂ©es 50.
Mais il a subi une cure de rajeunissement chez Rover dans les annĂ©es 60 pour la P5B et la Land Rover. Le moteur en aluminium est plus lĂ©ger que le 4 cylindres de 1800cc et, Ă©quipĂ© de carburateurs SU et d’une ligne d’Ă©chappement basse, il se loge dans la MGB sans modifications importantes. Quelques Ă©lĂ©ments sont repris de la MGC, dont la boĂ®te mais avec des rapports distincts, et l’ensemble du vĂ©hicule est surĂ©levĂ© d’un pouce.

Malheureusement le moteur Rover ne peut s’adapter aux nouvelles normes antipollution amĂ©ricaines. Et le coup fatal intervient avec la crise pĂ©trolière de 1973 qui dĂ©mode d’un seul coup cette voiture jugĂ©e gourmande et d’aspect dĂ©suet. La production se terminera en 1976 après 2591 exemplaires produits.
C’est un modèle rare en France oĂ¹ il ne fut jamais importĂ©.

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En 1974, la MGB devait rĂ©pondre Ă  trois exigences :

– La première Ă©tait que Leyland misait tout sur Triumph et qu’en aucun cas MG ne devait, ni ne pouvait, proposer un nouveau modèle, sachant que la B atteignait dĂ©jĂ  douze ans dâ€™Ă¢ge.

– La deuxième Ă©tait l’apparition de la crise pĂ©trolière, qui obligeait, Ă  l’instar des normes antipollution, de diminuer la puissance de la voiture.

La troisième et la plus terrible Ă©tait l’adaptation Ă  des normes de sĂ©curitĂ© drastiques qui obligeaient la MGB dâ€™Ăªtre dotĂ©e de massifs pare-chocs noirs, capables d’absorber un choc de 10 km/h. Le beau cabriolet de 1962 devenait une auto tamponneuse alourdie de 30kg aux deux extrĂ©mitĂ©s de sa carrosserie.

 

MalgrĂ© tous ses avatars les amateurs ne se dĂ©couragèrent pas, et la MGB se vendit bien jusqu’à l’arrĂªt de sa production en 1980, avec 512 880 cabriolets et coupĂ©s confondus.