Jour 2 :Ambiance moins guindée. Chacun a pu échanger sur « sa » MG, ses misères et ses joies. Petite reprise en main de l’instructeur et on attaque le menu du jour : « Les principes de fonctionnement de l’allumage, ses composants, les rupteurs, le point d’avance et leurs réglages… ». Simple ? Pas vraiment. Ça bégaye l’après-midi entre ordre d’allumage des cylindres (1- 3- 2- 4), ordre de sortie des câbles de bougies, PMH et PMB. Ces deux acronymes pour Point Mort Haut et Point Mort Bas. Des cafouillages mais point de morts. Doués, les stagiaires ? L’instructeur fait semblant de le croire.
Jour 3 : Ambiance studieuse pour assimiler les mystères et les lois de la carburation, plus spécialement des carburateurs S.U., merveilles de compromis et de complexité, parfaits concentrés de l’esprit britannique. Ralenti, richesse, plus rien n’a de secret. Mais de là à savoir régler à la perfection un moteur à explosion… Pardon, il faut désormais dire « moteur à combustion », moins dramatique. A propos de combustion, quel carburant ? Du 95. Parfait mais avec ou sans additif ? « N’importe » sera la conclusion d’un long débat. L’après midi, autour des SU de souffrir des élans des stagiaires. Pas facile d’arriver à un ralenti à environ 800 tr/m.
Jour 4 :« Diagnostics et interventions périodiques ». Chacun sait maintenant (ou croit savoir) comment repérer les pannes d’allumage ou de carburation. Et y remédier. Jusqu’à un certain point car qui dit allumage, dit électricité. La maîtrise de celle-ci, toujours traîtresse surtout sur une anglaise, s’apprend dans un autre stage dit de Niveau 2 (les inscriptions pour tous ces stages sont à prendre auprès de Jacky Lelièvre, leur organisateur émérite – 18 stages au compteurs – au sein du MG Club de France).
L’après-midi, faute de temps, l’enseignement du jour n’a pu être appliqué au contrôle et à la maintenance du freinage. Motif ? Un gargantuesque barbecue organisé sous des parasols dans la cour du lycée maintenant vidé de ses élèves habituels. Moment d’autant plus festif que les propriétaires des trois MGB retrouvaient leur auto au top de sa forme. Avec un câble d’accélérateur tout neuf pour l’un. Avec un faisceau correctement monté pour l’autre. Avec pour le dernier, une commande de chauffage enfin effective. Pratique de le couper pour rouler l’été ! Même si le brancher est une bonne astuce pour allonger le circuit de refroidissement par grande chaleur dans les embouteillages.
Chauds, les 9 stagiaires, le sont. Tous votent des deux mains pour cette formation Niveau 1. A défaut pour la majorité de pouvoir « mécaniquer » seul leur MG, ils savent désormais comment rouler sans stress à l’écoute de leur moteur, comment expliquer un pépin à un garagiste et comment lire une facture. Ludo et Joss l’ont dit : « Un réglage de carburation, c’est pas une heure, idem les culbuteurs ! ». Merci à eux : les économies à venir rembourseront vite le stage !
Texte et photos : Patrick MOREAU
- GRETA : Réseau de l’éducation national spécialiste de la formation des adultes.
- Camille Jenatzy (1868-1913), concepteur et pilote de la « Jamais Contente », première automobile à dépasser les 100 km/h le 29 Avril 1899 à Achères avec une motorisation électrique.