Stage mécanique du MG Club de France, du 23 au 26 juin 2015

Ce mardi 23 juin au matin, station Rosa Parks, c’est à bord d’un tram que je fais l’approche de la porte d’Aubervilliers. A deux pas, arrivant de Lyon, Cambrai, Le Havre … 8 passionnés de MG se dirigent vers le lycée Camille Jenatsy pour se mettre au courant…. Seuls les proches de région parisienne ont osé le voyage avec leurs MG : rencontre avec des fous roulants et leurs drôles de machines, dotées d’allumages électroniques et d’accessoires US pour cette B aux moustaches noires… !   Après nous être assurés que ceux-ci n’étaient pas des systèmes d’écoute,  les premières interrogations nous font penser que l’enquête pourrait durer.
 


Comment allons-nous pouvoir observer ce fameux linguet qui s’anime comme un ludion dans l’allumeur ? Côté carburation, que faire devant la bouche béante d’un Stromberg (petite colline en Moselle qui pourrait devenir une montagne à Paris !) ? Joss et Ludovic, nos animateurs passionnés avaient prévu des SU … Comment pousser les ailes d’une TF pour procéder à la palpation des SU sans se blesser les doigts ?
 

La quête s’annonçait passionnante et inquiétante à la fois. La partie théorique nous préparait à ces différentes étapes, à certains pièges qui nous seraient tendus. Déjà nous savions qu’il n’y avait pas eu explosion, mais combustion ! Côté pratique, la vision d’en haut s’est avérée être notre 1ère investigation,  une curiosité saine nous emmenant vers les pièces à conviction.
 

 

 

 

 

Heureusement, au jour J+1 de l’enquête, Jean-Paul était là pour ramener une machine de type B avec un allumeur mécanique, 2 SU et un coffre à jouets plein de surprises ! Cependant, l’affaire s’est corsée, non pas du fait de notre rythme d’apprentissage …, mais du fait de devoir prendre un autre point de vue, celui de la vision d’en bas ….

 

 

Et vue sous cet angle, la TF rouge camélia de Jean-Jacques fut un joli terrain d’étude, de découvertes. Lui-même a compris que ce qu’il vivait avec cette vieille anglaise n’était pas une passion, mais une aventure. D’emblée, le retour d’expérience des enquêteurs fait coller la réalité à la théorie pédagogique,  au risque de quelques écarts au programme, au fur et à mesure des découvertes. Sans être un stage d’électricité, de nouveaux fils conducteurs peu évoqués dans la théorie ont fait leur apparition, autant d’indices qui méritaient une réponse un à un pour avancer : corrosion, fuite, puis fuites, grève fractionnée de la station service, ont laissé quelques empreintes. La suite de l’instruction permettra de confirmer qu’il ne faut pas toujours se fier aux fuites, qu’il ne faut négliger aucun bruit et se méfier de la rumeur.

La TF rouge avait bien un caractère de Dame aux camélias. Ceci explique peut être que, d'une année à l'autre, les MG, comme les fleurs peuvent être plus ou moins vives. On retiendra  en revanche que la longévité du camélia est exceptionnelle : la TF pourra donc vivre plus que centenaire.

 

 

 

Les différentes filatures de notre expertise nous ont fait remonter de la toux de la Dame aux camélias sur le périphérique, jusqu’à des linguets qui faisaient la planque dans la pompe à essence, en passant par un couple de flotteurs aux regards divergents et à un gicleur tapis bien bas. En final, c’est un filtre un peu gras, témoin des événements, qui finit par en pleurer à chaudes larmes. Même les enquêteurs formateurs faisaient de drôles de bobines, la tension montait. Finalement, la liste des preuves étant avérée, l’inculpée fut libérée sous conditions, emmenée sur un plateau (mais ça c’était déjà programmé !) avec l’engagement de son tuteur … qui jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus. …!
 

 

Jean Jacques a pu repartir, plus tard que prévu, pour un rassemblement d’anciennes qui auront certainement toutes, quelques souvenirs d’une mise en examen. Aux dernières nouvelles, l’accusée suivra un traitement  adapté dès septembre, sous l’œil de son protecteur.

Et comme le disait Dumas (auteur de la Dame aux ….), ou presque : « J’engage donc le lecteur à être convaincu de la réalité de cette histoire dont tous les personnages,  y compris l’héroïne, vivent encore. »

 

 

 

 


 

 

Il est temps de dire un grand merci à Jacky et Jean-Paul, organisateurs bénévoles de ce stage,  qui nous ont accompagnés durant ces quatre jours, à ceux qui ont osé mettre à disposition leur MG pour nos investigations,  au Président présent le dernier jour et à son équipe, qui donnent de la vie à notre club.

Denys Poupel
Matricule 1624

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